Les organisateurs de la compétition de croche avaient deux options :
1- sélectionner un seul athlète par pays et par catégorie de poids
2- ou rester dans l'esprit d'ouverture et de restitution du patrimoine culturel et sportif au plus grand nombre qui motive nos efforts depuis une douzaine d'années.

L'option numéro 1, élitiste, signifiait qu'on aurait eu un maximum de six athlètes par catégorie de poids, puisqu'il y a six pays membres des Jeux des Îles de l'Océan Indien :
- la France (regroupant les Kréopolitains parfois rapatriés de France métropolitaine pour l'occasion, les Réunionnais et les Mahorais)
- Maurice (regroupant l'île Maurice et l'île Rodrigues)
- Madagascar
- les Comores
- les Seychelles
- et les Maldives.
Mais on risquait de se retrouver avec trois ou quatre athlètes seulement (un de la Réunion, un de Maurice, un de Madagascar et de temps en temps un des Comores) voire, dans plusieurs catégories, avec un simple duel Réunion-Maurice. Dommage de se déplacer pour un seul combat ...

L'option numéro 2 a été retenue.
Pour des raisons financières, les pays qui nous rejoindront seront obligés de sélectionner leurs athlètes, de ne retenir que les meilleurs.
Mais à la Réunion, on va ouvrir la compétition au plus grand nombre; car on veut que la croche redevienne le sport de tous les jeunes Réunionnais comme il l'était encore jusqu'aux années 1960/70.

Ceci étant dit, bien qu'il s'agisse d'une compétition individuelle, il y a aura aussi un trophée par équipe. On comptabilisera le nombre de médailles d'or (ou, pour départager en cas d'égalité, les médailles d'argent, voire encore les médailles de bronze) et les trois meilleures équipes recevront une coupe.

Comment définir ces équipes ?
Autant pour les pays invités ce sera facile (il y aura l'équipe de "Maurice", l'équipe de "Madagascar", etc.), autant à la Réunion, on pourra varier sur le modèle qu'on a appliqué par deux fois lors des championnats de l'océan Indien (2012 et 2014) : plusieurs équipes locales (en l'occurrence de "la Réunion" et pourquoi pas aussi de "Mayotte"), une par discipline. Ainsi, on aurait :
- la Réunion / croche
- la Réunion / lutte
- la Réunion / grappling
- la Réunion / sambo
- la Réunion / judo
- la Réunion / muay thaï
- la Réunion / ju-jitsu
etc.
Cela créera un esprit d'équipe et une motivation collective supplémentaire ! Ambiance assurée !

En 1990, Maurice (6 titres sur 10) s'était payé le luxe de l'emporter devant Madagascar (4 titres), à Madagascar !

En 1998, bien que la compétition se passe à la Réunion (1 titre sur 8), c'est Madagascar qui s'imposait (5 titres), prenant sa revanche sur Maurice (2ème, avec 2 titres)

Enfin, en 2007, retour de la lutte aux JIOI, et à Madagascar pour une deuxième fois. Là Madagascar s'impose pour la deuxième fois consécutive (6 titres individuels sur 14 en cumulant les 7 catégories messieurs et les 7 catégories dames). Maurice (3 titres) recule dépassé par la Réunion (5 titres). A signaler toutefois que quelques médailles de bronze sont récoltées par les Comores.

En 2015, la Réunion recevra la compétition de lutte (traditionnelle cette fois) pour la 2ème fois, sans jamais avoir réussi à s'imposer (lors des 3 premières apparitions de la lutte). Est-ce que la croche lui offrira cette opportunité qu'elle n'a jamais pu saisir avec la lutte libre olympique ?

http://la-croche.blogspot.com/2013/02/la-lutte-aux-jeux-des-iles-de-locean.html?showComment=1415470574809#c3066482845134989326

En 2012, à l'occasion des 20 ans de la canne de combat à la Réunion, Alain Descorsier, organisateur des premiers championnats du monde de canne (Réunion, 2004). écrivait : "Nous avions de grande
chance d’être admis aux jeux des iles, j’y croyais, c’était mon dernier challenge…".

Comme le disait un bon ami qui se reconnaîtra : "Justice always prevails" !

On y est aux Jeux, Alain ! On y est ensemble ! Canne et croche !

http://www.canne-reunion.com/Edito/bilan-20-ans-de-canne-de-combat-a-la-reunion.html

Les champions des Contenders et/ou de l'IOFC sont chaleureusement invités à se joindre à l'événement.

Mathieu Grondin (vainqueur des Contenders et champion de l'IOFC poids lourds) sera d'ailleurs le favori dans la catégorie "jusqu'à 100 kg", après l'obtention de son titre de l'océan indien de croche en mai 2014. Il pourrait éventuellement être défié dans son domaine de prédilection (préhension/sol) par le vice-champion du monde de muay thaï Patrick "Abdul Jabbar" Capron (champion de l'IOF 93 kg) qui oscille entre 93 et 98 kg.

Dans la catégorie inférieure, "jusqu'à 92 kg", le boxeur et nakmuay Frédéric De Peindray d'Ambelle (vainqueur des Contenders et ex-champion de l'IOFC) pourrait peut-être aller défier les spécialistes de la discipline et créer la surprise.

Bruno Courteaud (vainqueur des Contenders) serait le favori des JIOI 2015 mais Gino Labarre (champion de l'IOFC 84 kg), en combattant complet et prêt à relever tous les défis, pourrait lui aussi tenter sa chance chez les "jusqu'à 84 kg".

L'élève de Gino Labarre, Anthony Grondin, vainqueur des Contenders et champion de l'IOFC des 77 kg, est un athlète très complet. Il est issu du kick-boxing mais est aussi capable de s'imposer au niveau national dans des phases de combat au sol. Son mental de compétiteur hors-pair l'amènera probablement à essayer le niveau international lors des JIOI 2015.

Chez les "jusqu'à 71 kg", le vainqueur des Contenders et champion de l'IOFC 70 kg, Johan Ester, a également de nombreux atouts à faire valoir et il pourrait croiser dans cette catégorie des rivaux tels que Wilfrid Sellaye ou encore Gilbert Emilie qui se souviennent douloureusement de lui

Enfin, dans la catégorie "jusqu'à 65 kg", c'est Francis Boyer (vainqueur des Contenders) qu'on aimerait enfin voir faire son apparition en croche. Médaillé mondial (bronze) en grappling combat, Francis Boyer a également connu le podium des Jeux des Îles. C'était en judo, en 2011, et la médaille était en argent. La possibilité de décrocher l'or dans une compétition internationale est attractive pour un champion de ce calibre. Que les concurrents se préparent ...