Pride GP 2005 finale : le résumé COMPLET

• Kazuhiro Nakamura bat Igor Vovchanchyn par décision unanime au terme de deux reprises (10mn puis 5mn). Il s’agissait probablement du match de réserve, à savoir : désigner un remplaçant éventuel au cas où un des quatre demi-finalistes serait incapable de continuer en finale.
• Ricardo Arona, en ayant dirigé le combat vers le sol (et le « ground’n’pound ») met fin au règne de Wanderlei Silva chez les « moins de 93 kg » au Pride. Il s’adjuge la victoire par décision unanime des juges.
• Mauricio « Shogun » Rua échappe par deux fois mais de justesse aux « guillotines » (étranglements) d’Alistair Overeem dans la première reprise avant de finalement le battre par TKO (frappes des poings en position montée). L’école de Curitiba, la Chute Boxe, aura donc un représentant en finale ! « Shogun » parviendra-t-il à venger Arona qui a battu son propre maître Wandy ?
• Fabrizio Werdum contre Roman Zentov, c’est un membre de l’équipe de « Cro-Cop » contre un membre de l’équipe de Fedor. Une « mise en bouche » avant le combat pour le titre des poids lourds. Victoire de Fabrizio Werdum (déjà champion du monde de Jiu-jitsu Brésilien) par étranglement en triangle.

Les trois prochains combats au standard normal du Pride F.C. : 10mn, 5mn et 5mn.

• Hidehiko Yoshida l’emporte face au transfuge de l’UFC : David « Tank » Abbott. Victoire par soumission grâce à un étranglement (dans la première reprise) en utilisant la manche de son judogi.

Le combat pour désigner le meilleur combattant de la planète, tous sports confondus :

4Fedor Emelianenko (Russie, expert en Sambo) contre Mirko « Cro-Cop » Filipovic (Croatie, expert en Kick-Boxing). Après les hymnes nationaux, et les présentations de rigueur (par Nobuhiko Takada), les combattants se touchent les gants … et c’est parti !

Round 1 : Fedor est au centre du ring tandis que Cro-Cop tourne pour garder ses distances. Quelques timides échanges en poings, puis de lourdes frappes. Echanges pieds poings. Cro-Cop touche mais glisse. Les deux hommes sont à terre. Fedor a quand même le visage ensanglanté. Le médecin examine : c’est le nez qui saigne abondamment. Le combat reprend à terre, avec Fedor entre les jambes de Cro-Cop. Le premier round s’achève juste après que Fedor ait envoyé une lourde gauche au menton de Cro-Cop qui fait mine de ne rien avoir senti.

Round 2. Fedor pousse Cro-Cop et frappe avec ses poings. Cro-Cop tourne et envoie quelques coups de pieds. Il fatigue. « Clinch » (corps-à-corps) et, à nouveau, le combat va à terre : Fedor dans la garde de « Cro-Cop ». Coups de talons de Cro-Cop, coups de poings de Fedor. Fin de la reprise.

Round 3 (le dernier). Le nez de Fedor a arrêté de saigner. « Cro-Cop » est fatigué et passif. Fedor l’accroche et l’amène à terre. Le croate ne fait guère mieux que se mettre dans la position défensive en prenant le russe entre ses jambes, « dans sa garde » (comme diraient les brésiliens). Quand le combat reprend debout, c’est Fedor qui se montre le plus agressif, « Cro-Cop » reculant et défendant.

La cloche sonne. Fedor Emelianenko se dirige probablement vers une décision unanime des juges en sa faveur. Oui ! C’est confirmé : victoire de Fedor par 3 juges à 0. Il conserve son titre !

4Et maintenant, la finale du Grand Prix 2005 (pour les « moins de 93 kg ») entre Ricardo Arona (Brésil, de la Brazilian Top Team, c’est-à-dire du Jiu-jitsu Brésilien), tombeur du champion Wanderlei Silva, et Mauricio « Shogun » Rua (Brésil, de la Chute Boxe, c’est-à-dire du Muay Thaï), partenaire d’entraînement de Wanderlei Silva !

« Shogun » est le plus rapide en action (faut dire qu’il est issu de la catégorie « moins de 84 kg ») face à un Arona musculeux (qui a déjà été pesé à 97 kg lors de son super-fight contre Mark Kerr à Abu Dhabi 2003). Coups de genoux debout, tentative de clé d’épaule (« omoplata ») au sol ; tout va très vite. Arona essaie de reprendre son souffle en s’accrochant à « Shogun » puis en l’entraînant au sol. Mais « Shogun » sort de la garde, frappe depuis la demi-garde, puis s’échappe en position nord-sud d’où il donne des coups de genoux. « Shogun » se redresse et martelle Arona avec des coups de talon … Arona est KO !!! C’est le jeune Mauricio « Shogun » Rua qui gagne le Grand Prix en vengeant au passage son partenaire Wanderlei Silva ! Arona n’a rien pu faire. Wandy lève le bras de son copain et crie : « C’est le champion ! C’est le champion ! ». 

4En résumé:

1 Kazuhiro Nakamura Igor Vovchanchyn Decision (Unaminous) 5:00 2
2 Ricardo Arona Wanderlei Silva Decision (Unaminous) 5:00 2
3 Mauricio Rua Alistair Overeem KO (Strikes) 6:42 1
4 Fabricio Werdum Roman Zentsov Submision (Triangle Choke) 6:01 1
5 Hidehiko Yoshida David Abbott Submission (Choke) 7:40 1
6 Fedor Emelianenko Mirko Filipovic Decision (Unaminous) 5:00 3
7 Mauricio Rua Ricardo Arona KO 1

Après le Bellagio, c’était au tour de l’hôtel Mirage d’accueillir le K1 à Las Vegas, cette année. Cet ultime tournoi qualificatif pour les grandes finales de fin d’année au Japon a vu la victoire inattendue du russe Ruslan Karaev. Celui-ci s’est d’abord débarrassé de notre compatriote Freddy Kemayo par KO1 avant de signer deux victoires sur décision des juges : d’abord contre le suisse Azem Maksutaj (tombeur du favori Michael McDonald) puis de l’américain Scott Lighty en finale.
Dans les combats vedettes, à notre la victoire expéditive de Mighty Mo (vainqueur de l’épreuve l’année dernière) contre l’ancien champion du monde de Boxe Anglaise : le sud-africain Frans Botha … par KO1 ! C’est la première fois que Botha, répuété dur-au-mal, était battu aussi rapidement. Même Lennox Lewis avait eu besoin de deux reprises avant d’abréger le combat contre le « White Buffalo ». Après une victoire contre Remy Bonjasky (plus tôt cette année), Mighty Mo n’en finit plus de racheter sa cruelle désillusion de décembre dernier (mis KO1 contre Kaoklai Kaennorsing pourtant plus léger de … 50 kg !).

Ce 20 août 2005, Chuck Liddell (nouveau champion UFC de la catégorie « moins de 93 kg » depuis sa victoire contre Randy Couture) a conservé son titre de belle manière face au canadien Jeremy Horn qui rappelons-le, avait été le premier à battre Liddell (en 1999).

L’avenir pour Liddell c’est soit une troisième confrontation contre Randy Couture (qui se comporte toujours très bien à en croire sa victoire contre Mike Van Arsdale) soit une revanche contre celui qui l’avait battu durant le tournoi du Pride Grand Prix 2003 : l’américain Quinton « Rampage » Jackson.

 On va enfin savoir qui de Wanderlei Silva (champion du Pride chez les « moins de 93 kg »), Ricardo Arona (triple champion de Lutte de Soumission à Abu Dhabi), Mauricio Rua (dauphin de Wanderlei à la Chute Boxe) et Alistair Overeem (de la Golden Glory) est le vainqueur du Pride Grand Prix 2005.

Mais plus intéressant encore : le combat que tout le monde attend depuis deux ans : le championnat des poids lourds entre le samboïste russe Fedor Emelianenko et le kick-boxeur croate Mirko « Cro-Cop » Filipovic.

Fight Card

The Semi-Finals and Finals of the Middleweight Tournament

Heavyweight Championship Match

Additional Matches

 Le 17 juillet 2005, des combattants nippons étaient opposés à des « gayjins » venus du Brésil, des Etats-Unis ou de Scandinavie. Résultats du premier au dernier combat de la soirée :

• Josh Thompson bat Daisuke Sugie par ippon (soumission) sur clé de bras en 2’30’’ ;

• L’excellent Denis Kang bat le non moins bon Andrei Semenov par décision unanime des juges (3-0)

• Marcus Aurelio bat, lui aussi par décision unanime (3-0), Jyutaro Nakao

• Dans le duel nippo-nippon, Kozuki Okubo bat l’homme au judogi Ryuichi Murata

• le sculptural britannique James Thompson explose par KO1 en 1’31’’ le sumotori américain « Sentoryu ». Sa façon d’essayer de faire oublier le KO ultra-rapide subi face à Aleksander Emelianenko …

• le spécialiste scandinave du grappling (Abu Dhabi) Joachim Hansen (par ailleurs ancien champion de Shooto) met KO sur un coup de genou Masakazu Imanari (le virtuose des clés de jambes) ; probablement lors d’une tentative de ce dernier d’attaque sous la ceinture.

• Daniel Acacio bat Kazuoa Misaki par décision unanime.

• Tatsuya Kawajiri s’annonce comme le plus sérieux prétendant au titre officieux du Pride « moins de 70 kg » (sachant qu’il est déjà champion de Shooto de la catégorie), c’est-à-dire de Takanori Gomi, en défaisant Luis Firminho par décision unanime.

• Ikuhisha Minowa remporte une victoire importante (en 3’11’’ par clé de cheville, sa spécialité) face au célèbre Kimo Leopoldo (pourtant bien plus lourd que lui) qui fut un des pionniers de l’UFC (rappelons-le) aux côtés de Royce Gracie, Ken Shamrock et autres Dan Severn.

• Le vétéran des UFC au physique de body-builder, Phil Baroni met KO1 en 1’40’’ le pourtant très complet (et fantasque) Ryo Chonan. C’est un sérieux coup d’arrêt pour le japonais mais une relance inespérée pour l’américain qui avait dû quitter la cage octogonale suite à une série de contre-performances.

• Enfin, dans le combat vedette de la soirée, Tananori Gomi confirme qu’il est l’homme à battre à 70 kg. Il bat Jean Silva (de la Brazilian Top Team) par décision unanime (3-0).

Bernard Hopkins (40 ans) n’a pas gagné son combat contre le jeune Jermain Taylor. Par décision de deux juges contre un, il a perdu ses quatre ceintures WBA, WBC, IBF et WBO de champion du monde des poids moyens (de Boxe anglaise professionnelle). Fort heureusement, le manager d’Hopkins (un certain Oscar De La Hoya !), avait déjà conclu un combat revanche entre les deux hommes en cas de défaite de son protégé.

Hopkins n’avait plus perdu depuis sa toute première tentative pour obtenir un titre mondial : c’était en 1993 contre un autre géant de la Boxe Anglaise : Roy Jones Jr.

Chacun à sa manière aura inscrit son nom au firmament des meilleurs poids moyens du siècle :

• Bernard Hopkins, comme jadis Carlos Monzon et Marvin « Marvelous » Hagler, par sa longévité ininterrompue au sommet de la catégorie ;

• Roy Jones Jr, pour avoir conquis le titre des poids lourds bien qu’étant issu des poids moyens (comme Bob Fitzsimmons en 1897 et James Toney cette année 2005).

Pour que la liste des meilleurs « autour de 72,5 kg » soit complète (chez les professionnels), il faudrait rajouter trois hommes qui ont brillé par la multitude de titres glanés dans cette catégorie ou aussi dans les catégories voisines :

• Sugar Ray Robinson : champion du monde des welters puis 5 fois champion des moyens ;

• Sugar Ray Leonard : 6 fois champion du monde en 5 catégories de poids, des welters aux mi-lourds (dont 2 fois en welters) ;

• et enfin Thomas Hearns : 6 fois champion du monde en 5 catégories de poids, des welters aux mi-lourds (dont 2 fois en mi-lourds)