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Tour du monde des arts martiaux et des sports de combat : 6ème étape - par Jeronimo le 22/10/2005 @ 14:32

Faute d’avoir obtenu le statut de sport olympique (comme la Boxe Anglaise et le Taekwondo), toutes les autres disciplines de percussion (Karaté, Kenpo, Kung Fu, Kick-Boxing, etc) ont la possibilité d’obtenir une aura (presque) équivalente en se mesurant lors d’une compétition inter-disciplinaire nommée « K1 Grand Prix ».

Tout commence en 1993, lorsque le maître fondateur du Karaté Seidokaikan, Kazuyoshi Ishii, organise au Japon le premier K1 Grand Prix, un tournoi où tous les sports de percussion peuvent se mesurer à son propre style de Karaté : une forme de karaté "au KO", dérivé lui-même du Kyokushinkaï (recherche de l’efficacité tandis que le Karaté Shotokan, plus largement répandu, met plutôt l’accent sur la vitesse et la précision).

Certes, les karatékas font bonne figure mais, c’est une autre discipline qui profite de l’aubaine pour s’imposer comme le style le plus efficace : le Muay Thaï (avec les poids lourds polyvalents de l’école néerlandaise).

Le Croate Branco Cikatic (champion du monde de Full-Contact en 1981, de Muay Thaï en 1987 et de Kick-Boxing en 1989) du Chakuriki Gym d’Amsterdam est le premier à s’imposer en 1993. Vient ensuite le Néerlandais Peter Aerts (champion du monde de Muay Thaï et de Kick-Boxing), lui aussi du Chakuriki Gym, qui remportera l’épreuve en 1994, 1995 et 1998. Deux autres Néerlandais accumuleront eux aussi plusieurs victoires, respectivement quatre et deux :

-Ernesto Hoost, du Vos Gym (surnommé « Mister Perfecto » pour avoir réussi à décrocher des titres mondiaux dans toutes les formes de boxes pieds-poings : Boxe Française, Muay Thaï, Kick-Boxing et Full Contact) : K1 GP de 1997, 1999, 2000 et 2002

-et Remy Bonjasky (du Meijiro Gym) : 2003 et 2004.

 

Un seul karatéka (le Suisse Andy Hugh, en 1996) et un kick-boxeur au physique atypique (en 2001, le Néo-Zélandais Mark Hunt : 1m78, près de 120 kg) empêcheront les Néerlandais de remporter tous les titres.

Cette année encore, trois d’entre eux seront présent en décembre pour la grande finale du K1 Grand Prix 2005 (tournoi à huit hommes) : le géant (2m12) Semmy Schilt, le vétéran triple vainqueur de l’épreuve Peter Aerts et le tenant du titre Remy Bonjasky.

 

Un peu d’histoire sur le Muay Thaï pour ceux qui ne connaîtraient pas cette discipline, surnommée « la boxe aux huit armes » (2 poings, 2 pieds, 2 genoux, 2 coudes).

HISTOIRE : L'origine de la boxe thaïlandaise, le Muay Thaï, est aussi incertaine que celle des Thaïlandais eux-mêmes, les Birmans ayant détruit toutes les archives de ce peuple. Une chose est sûre, le Muay Thaï fut d'abord une technique militaire de combat rapproché qu'utilisaient les rois pour régler leurs conflits. Au 18ème siècle, la Thaïlande connut une période de paix et le "Roi Tigre" Prachao Gua, pour occuper ses soldats, les obligea à s'entraîner au Muay Thaï. C'est ainsi que l'art martial des rois devint un sport très populaire. Le peuple avide d'action afflua dans les camps d'entraînement qui se multiplièrent et les premiers paris furent organisés. Cette évolution progressive vers le sport toucha surtout la pratique (délimitation d'une aire de combat, usage de "bandes" de crin de cheval pour les mains et les avant-bras, coquille, etc...) mais peu les techniques elles-mêmes. Au 18è siècle, toute la société thaïlandaise - riches, pauvres, jeunes, vieux, hommes, femmes - pratiquait le Muay Thaï. Il fit partie de l'éducation des jeunes jusqu'en 1920 mais la fréquence des blessures obligea les autorités à l'interdire. Il réapparut en 1930 en adoptant les principes de la boxe anglaise : ring, gants, catégories de poids, etc...

Sources pour écrire cet article :

http://histoiredesmma.monsite.wanadoo.fr/

http://www.webmartial.com/

 


Tour du monde des arts martiaux et des sports de combat : 5ème étape - par Jeronimo le 21/10/2005 @ 17:09

Cinquième et dernier « sport-roi » avec le statut de discipline olympique : le Taekwondo.

 

Le Taekwondo est un art martial coréen qui a connu une très forte progression ces dernières décennies. Il est devenu officiellement sport olympique à Sydney en 2000 après avoir été en démonstration dès 1988, à Séoul (capitale de la Corée du Sud).

Il devance le Karaté (pourtant l’art martial le plus pratiqué dans le monde) et le Kung Fu Wushu (dont il existe plus de 400 styles différents en Chine) car il a su se fédérer, là où les autres sont encore divisés.

 

Dès l’unification de la Corée à la fin du VIIème siècle, les nobles pratiquaient déjà leurs formes de combat sans armes (proches de la lutte appelée « subak ») qui ont ensuite évolué, empruntant à l’occasion des techniques à la Chine. L’influence japonaise date, elle, seulement de 1911 lorsque le Japon envahit la péninsule et interdit les arts martiaux locaux. Les Coréens durent alors se mettre au Karaté. Pratiquées en secret, les techniques coréennes ne ressurgissent qu’à la libération. Rebaptisées « Taekwondo », elles ont incorporé au passage de nombreuses techniques nippones d’où le surnom de « karaté volant ».

En 1971, les écoles de Taekwondo se sont réunies et, deux ans plus tard, la fédération mondiale fut créée avec, le 23 mai 1973, l’organisation des premiers championnats du monde. De nombreux professeurs de Taekwondo sont alors envoyés dans le monde entier pour développer la discipline. Aujourd’hui, plus de 160 pays sont affiliés à la fédération mondiale !

 

Même si les Coréens restent les maîtres incontestés en compétition, une nouvelle règle aux Jeux Olympiques les empêche de rafler toutes les médailles (ou presque). Chaque pays n’a droit qu’à 4 représentants, toutes catégories confondues (hommes et femmes) ce qui assure une large répartition des pays récompensés.

Toutefois, les deux premiers champions olympiques (officiels, en ne comptant pas ceux de 1988 et 1992, en démonstration) chez les poids lourds (« plus de 84 kg ») furent quand même des Coréens : Kyong-Hun Kim (en 2000, ancien médaillé mondial chez les poids moyens) puis Dae Sung Moon (en 2004, ancien champion du monde des poids lourds).

 

Mais signe de l’internationalisation de cette discipline, l’actuel champion du monde (2005) est un Espagnol : Ruben Montesinos.

 

Mes sources pour écrire cet article :

"Le grand livre des arts martiaux et des sports de combat" de Bruno Hoffer, aux éditions De Vecchi; le magazine Science et Vie Junior n°193 d'octobre 2005; et le site internet de la fédération mondiale de Taekwondo http://www.wtf.org/


K1 Grand Prix de décembre : les appariements des quarts de finale - par Jeronimo le 21/10/2005 @ 16:37

Remy Bonjasky (PB) vs Hong-Man Choi (CdS)

Le double champion en titre (2003 et 2004) contre le nouveau phénomène du circuit K1 : un géant coréen de 2m18 (vainqueur à Osaka du footballeur américain Bob Sapp et ses 160 kg de muscles).

 

Ray Sefo (NZ) vs Semmy Schilt (PB)

Le guerrier maori (vice-champion du K1 en 2000) contre le karatéka géant (2m12) Semmy Schilt (également champion en « arts martiaux mixtes » dans la ligue de Pancrase).

 

Jérôme LeBanner (Fra) vs Peter Aerts (PB)

Les deux hommes forts parmi les huit finalistes et les deux seuls à s’être qualifiés par KO, à Osaka : LeBanner face à Goodridge (un autre costaud, champion du monde de bras-de-fer) et Aerts face à « Mighty Mo » (un bloc de 125 kg qui s’était permis de battre Bonjasky aux points cette année).

Assurément le combat le plus relevé des quarts de finale : un double finaliste (LeBanner en 1995 et 2002) contre un triple vainqueur (Aerts en 1994, 95 et 98)

 

Musashi (Jap) vs Ruslan Karaev (Rus)

Les deux plus légers du tournoi. Un combat à la portée du Japonais, chouchou du public. Mais attention au russe qui, s’il ne compte que 5 combats dans les règles du K1, totalise pas moins de 167 combats en Kick-Boxing dont 159 victoires (125 par KO) et à peine 8 défaites !


K1 sur Eurosport - par Jeronimo le 20/10/2005 @ 16:05

Ce soir, jeudi 20 octobre, à 22h30, Eurosport diffuse le K1 d'Osaka avec les 16 meilleurs combattants pieds-poings de la planète. On y retrouvera les 8 ayant réussi à se sélectionner tout au long de l'année lors de tournois qualificatifs, autour de la planète, et les 8 qui faisaient partie du tournoi final de décembre 2004.

Soyez nombreux autour de votre petit écran pour soutenir votre sport favori (le K1 étant le lieu de rencontre du Karaté, du Kenpo, du Kung Fu Wushu, du Kick-Boxing et de tous les sports de percussion) et votre compatriote : Jérôme LeBanner !


Tour du monde des arts martiaux et des sports de combat : 4ème étape - par Jeronimo le 19/10/2005 @ 16:57

Huit années après ses premiers championnats du monde (à Tokyo, en 1956), le Judo obtient son statut « olympique » lors des Jeux Olympiques de … Tokyo (1964). Drame pour les Nippons mais réussite pour l’internationalisation de cet art martial, c’est un « gayjin », un étranger, qui triomphe au Pays du Soleil Levant : le Néerlandais Anton Geesink.

 

A l’origine du Judo, il y avait le "ju-jitsu", dont on prononce à peu près l'idéogramme par "djioudjitsou" ; ce qui signifie les "techniques de la souplesse". C’était la méthode de combat des samouraïs désarmés, sur les champs de bataille. Son enseignement consistait en la défense à mains nues contre un adversaire armé (d’un couteau ou d’un sabre/katana) ou contre un adversaire non armé. Il n'était enseigné qu'aux Japonais. Les techniques étaient très dangereuses (étranglements, luxations...) aussi elles n’étaient enseignées que sous forme de « katas » (enchaînements techniques); le « randori » (avec opposition) n'existait pas.

 

A la fin du XIXème, Jigoro Kano transforma le Ju-Jitsu en Judo, "voie de la souplesse". Il le fit aussi évoluer pour pouvoir l’exporter et, surtout, il autorisa le « randori » : combat entre deux judokas ; mais pour cela, par sécurité, il dut interdire certaines techniques (étranglements...) Le judo supplanta rapidement les autres écoles de Ju-Jitsu (lors de différents défis) car le « randori » en avait révolutionné l'enseignement (qualité des pratiquants). Les projections furent favorisées (plus spectaculaires pour les retransmissions télévisuelles et les spectateurs profanes) et elles devinrent (presqu’) une finalité tandis que le travail au sol fut un peu plus délaissé (étant donné que l’immobilisation de l'adversaire, dos au sol, est suffisante pour gagner, en compétition).

 

Au fil des années, le Japon confirma sa domination sur la discipline (avec notamment un le champion emblématique : Yasuhiro Yamashita) mais d’autres nations asiatiques ou européennes s’établirent en grandes rivales : comme la Corée du Sud et la France (avec David Douillet : double champion olympique et quadruple champion du monde, le meilleur palmarès international chez les messieurs).

 

Même si le tout nouveau champion du monde « toutes catégories », le Néerlandais Dennis Van Der Geest, possède un gabarit digne de son compatriote Anton Geesink, le grand champion du Judo d’aujourd’hui est peut-être à chercher du côté :

-soit de Keiji Suzuki (Japon), champion du monde 2003 dans la catégorie « open », puis champion olympique 2004 chez les « + de 100 kg » et enfin à nouveau champion du monde 2005 dans sa catégorie d’origine : les « moins de 100 kg » ; succèdant à Kosei Inoue (dont il fut longtemps le dauphin), champion du monde 1999, 2001 et 2003 et champion olympique 2000 (chez les « moins de 100 kg ») ;

-soit du Russe Alexander Mikhaylin, double champion du monde « plus de 100 kg » et « toutes catégories » en 2001 et à nouveau champion du monde « plus de 100 kg » cette année 2005.


Tour du monde des arts martiaux et des sports de combat : 3ème étape - par Jeronimo le 19/10/2005 @ 12:42

Lors des Jeux Olympiques de Saint-Louis, en 1904, une nouvelle forme de Lutte, beaucoup plus pratiquée dans les pays anglo-saxons, est admise : la Lutte Libre (qui autorise les saisies aux jambes).

 

Bien que n’ayant eu ses propres championnats du monde qu’à partir de 1951, la Lutte Libre est actuellement le style le plus populaire et réunit davantage de pays participants que son homologue olympique la Lutte Gréco-Romaine.

 

Américains, Turcs, Iraniens également, mais surtout, surtout, les ressortissants de l’ex-URSS (Russes, Ouzbeks, etc) dominent outrageusement cette discipline (notamment chez les poids lourds).

 

Le plus grand champion de Lutte Libre fut le soviétique Alexander Medved qui régna chez les « moins de 97 kg » puis chez les poids lourds (« moins de 130 kg ») durant 3 olympiades et en remportant 7 titres de champion du monde.

 

L’actuel champion du monde (2005) est le Turc Aydin Polatci (1m85, 120 kg)

Dans cette réussite, il faut sans doute voir la continuité de la popularité des luttes traditionnelles en Turquie, dont le Yagli Gures , « la lutte à l’huile ».

http://www.lutteturque.com/

 


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