La grande réunion de Paris-Bercy, du 5 décembre 2005, comptait déjà trois championnats du monde à son affiche : ceux de Brahim Asloum (contre Lorenzo Parra, mouche WBA), de Myriam Lamare et, en combat vedette, de Fabrice Tiozzo (36 ans, 47 victoires, dont 31 avant la limite et 2 défaites) qui disputera le 12e championnat du monde de sa carrière face à l'Australien Paul Murdoch (n°9 mondial).

Mais voici qu'un quatrième vient d'être ajouté à l'affiche : le réunionnais Bernard Inom disputera le titre WBO des mouches contre Omar Narvaez (mouche, WBO) avec, en cas de victoires respectives, la possibilité d'une unification partielle du titre face à Brahim Asloum (ancien champion olympique). 

Le prochain adversaire de Fedor Emelianenko (le champion "poids lourds" du Pride depuis 2003) sera ... le japonais : Hidehiko Yoshida.

Hidehiko Yoshida fut champion olympique de Judo en 1992 (catégoie 78 kg) puis champion du monde en 1999 (catégorie 90 kg). En 200?, il décida de se reconvertir dans les "Arts Martiaux Mixtes" (MMA) au sein de la plus prestigieuse compétition qui soit : le Pride FC.

Pesant actuellement environ 100 kg, Yoshida alterne les combats :
* chez les poids lourds (où il fut opposé à des combattants de renom tels que Don Frye, deux fois vainqueur de l'UFC, Mark Hunt, vainqueur du K1 Grand Prix 2001, ou encore Rulon Gardner, champion olympique et du monde de Lutte Gréco-Romaine, catégorie 130 kg);
* et chez les "moins de 93 kg" où il buta à deux reprises (mais honorablement) sur la terreur de la catégorie : Wanderlei Silva.

Il faut aussi citer deux combats (un sans frappes autorisées, l'autre avec) contre le triple vainqueur de l'UFC : Royce Gracie  (dont le poids de corps n'excède guère 80 kg). Le premier se conclut sur une victoire de Yoshida par "soumission technique" ... ce qui provoqua une contreverse de la part du clan Gracie. Le second (la revanche) se conclut par un "match nul" (conformément aux règles spéciales mises en place) mais, cette fois, c'est Royce Gracie qui avait surpris en combattant sans veste de judogi et en dominant grâce aux frappes pieds-poings.

Au bilan, Hidehiko Yoshida totalise 5 victoires, 1 nul (contre Royce Gracie) et 3 défaites aux points (2 contre Wanderlei Silva et 1 contre Rulon Gardner) en MMA. Dans sa catégorie de prédilection (les "moins de 93 kg"), il ne peut être classé au mieux que 4ème (derrière Silva, Arona et "Shogun" Rua). C'est donc une surprise qu'il se retrouve opposé au champion de la catégorie supérieure.

Le problème, c'est que Fedor Emelianenko a fait le vide autour de lui chez les poids lourds en battant Antonio Rodrigo "Minotauro" Nogueira et Mirko "Cro-Cop" Filipovic (ses plus dangereux challengers) et les meilleurs japonais (Tsuyoshi Khosaka et Kazuyuki Fujita). Faute d'un challenger crédible qui se serait détaché, les organisateurs ont opté pour la carte patriotique en choisissant un compatriote. Il n'y avait plus de poids lourd disponible, ils ont donc pris le meilleur japonais à moins de 93 kg ...

Bonne chance monsieur Yoshida ! La soirée promet d'être terrible !

Les disciplines présentes sur le salon seront :

- le Kick-Boxing (l'organisatrice du Salon, Sabine Tessier, étant la présidente de la Ligue Régionale : LRKB) : samedi 12, combat international entre Florent Marie et Perez Hernandez (Espagne)

- la Boxe Française - Savate (fournisseur de champions de France, d'Europe et du Monde) : combat élite international, samedi 12, entre Gianni Alamelle et Lanto (Madagascar)

- la Canne de Combat (avec son sympathique DTR Alain Descorsier qui organisa les premiers championnats du monde de la discipline à la Réunion. Nouvelle adresse du site dédié à ce sport : http://www.canne-reunion.com/)

- le Taïdo (avec Jacky Lebon, professeur à l'Académie La Croche)

- la Boxe Anglaise : samedi 12, combat entre Patrice Mariaye et Dimitri Moinache

- le Moringue

- le Judo et Ju-Jitsu (avec Bertrand Boucher)

- le Taekwondo

- l'Aïkido (avec l'équipe de Frédéric Payet)

- le Karaté (styles Shotokan et Kyukoshinkaï)

- une démonstration de coupe au katana (sabre japonais) avec Brandon Chane-Liat

- la Self-Defense féminine et Sambo

- le Free-Fight (représenté par Gérard Félicité qui a su réaliser la synthèse du Viet-Vo-Dao, du Sambo et de plusieurs autres styles pour devenir le pionnier des "combattants de l'extrême" à la Réunion, avec son élève Dominique Prix)

- le Qwan Ki Do (avec l'équipe de Bui Van Hien)

- le Kung Fu Wushu (avec Aimé Nice)

- la Lutte Chinoise (avec Emmanuel Figuin)

- et enfin spectacle de "Tong Po" (de son vrai nom Michel Qissi), qui incarna le personnage du "méchant" dans le film Bloodsport (de Jean-Claude Van Dame).

A noter que la Boxe Thaï (éclaboussée par un scandale financier en juillet 2005) et la Lutte Contact, n'ont pas été invitées.

Informations tirées du Quotidien de la Réunion - vendredi 4/11/05

Michel Deloor, vice-président de la Fédération Française de Lutte (FFL) était à la Réunion fin octobre pour la mise en place d'un pôle espoir (de Lutte Olympique) à Saint-Joseph; projet apporté et défendu par Jean-Pascal Henrion et Patrick Helmer du Lutte Club de Saint-Joseph.

Ce projet est d'autant plus souhaitable que l'île de la Réunion fournit un nombre important de jeunes lutteuses et lutteurs de talent, au centre de formation de Font-Romeu, mais que l'éloignement crée une difficulté supplémentaire pour ces adolescents.

Du 7 au 17 novembre 2005, à Madagascar, un stage élite international est mis en place par la FILA et la CONFEJES avec la participation de Frédéric Rubio en tant qu'expert international.

Les lutteurs locaux inscrits étant François Boucher (vice-champion de France Honneur, catégorie 66 kg, pour son année de reprise, et ancien pensionnaire de l'INSEP) ainsi que ... ..., le quintuple champion de la Réunion catégorie 84 kg (également ancien champion d'Île de France).

Le tableau ci-dessous présente l’ensemble des champions français avec leur cumul de médailles obtenues en championnats du monde et aux Jeux Olympiques.

Le classement prend d’abord en compte les médailles d’or, puis les médailles d’argent et enfin les médailles de bronze. En cas d’égalité, c’est la catégorie de poids qui fait la différence.

Le n°1 est Daniel Robin, champion du monde de Lutte Libre en 1967 puis double médaillé d’argent (en Lutte Libre et en Lutte Gréco-Romaine) aux Jeux de Mexico City en 1968.

Le n°2 est Yvon Riemer, champion du monde de Lutte Gréco-Romaine en 1995, mais aussi trois fois en argent ou bronze à ces mêmes championnats du monde.

Le n°3 est Charles Pacome, champion olympique de Lutte Libre en 1932 après avoir été médaillé d’argent aux Jeux de 1928.

Une mention spéciale à Henri Deglane qui est le seul français à s’être emparé du titre suprême (catégorie « poids lourds ») ; c’était lors des Jeux Olympiques de Paris, en 1924, en Lutte Gréco-Romaine.

Une pensée également pour le meilleur parmi ceux qui n’atteignirent jamais l’or (malgré 4 podiums mondiaux ou olympiques) : Ghani Yalouz (contemporain d’Yvon Riemer). A noter que Ghani Ylouz est actuellement à Madagascar, en compagnie de notre collaborateur (pour le livre sur la Croche) Frédéric Rubio, afin de détecter les meilleurs lutteurs de l’Océan Indien en prévision des prochains Jeux Olympiques.