SPORTS : JUDO
“Objectif : Jeux des îles”
La première journée du colloque des enseignants tenue hier au dojo
régional de Champ Fleuri, a été l’occasion d’exposer les nouvelles
orientations politiques et sportives pour la présente saison
2006-2007 dont le point d’orgue reste les Jeux des îles prévus du 9
au 19 août à Madagascar.
La direction technique de ce colloque est assurée par Daniel Bonnet-
Maury (à g.), spécialiste du ju jitsu traditionnel. (Photo : Frédéric
Laï Yu)
[3 septembre 2006]
Dirigeants, cadres techniques, dont certains toujours compétiteurs,
ont passé sept heures au dojo de Champ Fleuri hier après-midi. Sous
la direction de Daniel Bonnet-Maury (directeur de l’École technique
régionale), ils ont travaillé quelques facettes du judo (avec
Jeannick Arzeux et Bruno Pion), du ju jitsu (avec Bruno Pion) et de
self-défense (avec Mohand Mokrab). Vers 18h, Daniel Nicole, vice-
président délégué, a exposé les directives pour la saison 2006-2007.
Les débats ont été animés, beaucoup de questions ont été soulevées.
Pour certaines d’entre elles, il y a une esquisse de solution, tandis
que d’autres font toujours débat. En attendant, la machine doit
tourner. Tout le monde en est conscient. La saison nouvelle est
lancée. Daniel Nicolle nous donne son point de vue.
Que vous inspire la participation aux travaux de cet après-midi ?
Daniel Nicolle : “Elle est plus que satisfaisante. Nous sommes une
soixantaine de participants, la plupart enseignants en club, c’est là
une moyenne bien supérieure à celle des années précédentes.
L’ambiance est studieuse, appliquée et surtout sereine. Tout cela est
de bon augure pour l’avenir.
Surtout que les rendez-vous ne manquent pas cette saison.
Nous avons découpé quatre zones afin de multiplier les animations et
les compétitions chez les benjamins et les minimes en particulier. Il
est fondamental de travailler sur ces tranches d’âges, non seulement
pour former des champions, mais surtout des citoyens. Le judo est
d’abord une école de vie. Dans ces catégories d’âges, les jeunes
bénéficient de 48 journées d’animations et de compétitions. Cette
nouvelle donne géographique allégera le temps de chacune des
manifestations. Désormais, nous n’irons pas au-delà de trois heures,
contre six auparavant. De plus, les déplacements seront moins longs
pour tout le monde. Avec ce nouveau découpage, la Ligue gérera les
seuls rendez-vous régionaux.
Cette décentralisation exige une mobilisation massive des bénévoles.
Pensez-vous que cela soit possible ?
Nous comptons sur le bon sens et le dévouement des dirigeants et des
cadres techniques mais pas seulement. Il faudra également y associer
les parents dans la mesure du possible.
Rappelez-nous les objectifs sportifs de cette saison ?
Il y a comme de coutume les interrégions pour les minimes et les
cadets, avec pour ces derniers la Coupe de France. Les juniors et
seniors ont eux aussi leurs échéances nationales. Mais ils ont aussi
les tournois de Madagascar et de Maurice et surtout les Jeux des îles
de l’océan Indien à Madagascar dans moins d’un an.
A cet effet, votre plan de préparation est-il déjà défini ?
Tout dépendra du budget dont nous disposerons. Je crois savoir qu’une
enveloppe globale de 150 000 euros sera allouée au CROS par les
collectivités et répartie ensuite aux ligues. En ce qui nous
concerne, nous devrions bénéficier d’une somme supérieure à celle
obtenue il y a quatre ans dans le cadre des Jeux à Maurice.
Quand la machine sera-t-elle lancée véritablement ?
Pour les athlètes, tout commence maintenant. Leurs résultats feront
que nous les retiendrons ou pas. Nous avons bon espoir de débuter le
cycle préparatoire en janvier, en espérant que les subventions seront
là vers la fin de l’année. Nous aurons des stages de plusieurs jours
tous les mois, dont un en métropole d’une dizaine de jours après les
interrégions. Il y aura également des sorties afin de souder le
groupe. En juin et juillet, la durée des stages locaux sera d’une
semaine. Ce travail s’impose pour faire face aux Mauriciens et aux
Malgaches. Les premiers tenteront de nous contrer dans les grosses
catégories en particulier, tandis que les Malgaches tenteront de
garder une certaine suprématie dans les petites catégories.
Quand on regarde la courbe des licenciés, on note une progression
mais cette augmentation des chiffres est essentiellement due à la
région de Mayotte. Comment expliquer la baisse enregistrée à la
Réunion ?
Nous sommes actuellement à 4 100 licenciés contre 3 950 l’an passé.
La baisse relevée à la Réunion est sensible. Sur l’ensemble, nous
perdons environ deux cents licences. L’épidémie de chikungunya qui a
sévi dans la zone en début d’année y est pour beaucoup. Nous avons
bon espoir de reprendre notre progression et notre objectif
d’atteindre les 7 000 licenciés en 2008 est toujours d’actualité.
Qu’est-ce qui vous permet d’être optimiste ?
Nous y croyons car il y a des bonnes volontés qui y travaillent
malgré les difficultés rencontrées ici et là”.
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