Le judo français par équipe se replace dans l'élite mondiale
LE MONDE | 18.09.06 | 15h41  •  Mis à jour le 18.09.06 | 15h41

Contrat rempli. Les équipes de France de judo ont atteint leur objectif de deux médailles rapportées des Championnats du monde des nations qui se sont tenus, samedi 16 et dimanche 17 septembre à Paris. Les Françaises ont emporté le titre mondial de très belle manière, en battant en finale les Cubaines. De leur côté, les judokas français ont pris la troisième place avec les Coréens, derrière les Géorgiens, devenus champions du monde en battant en finale les Russes.

Le judo a beau être un sport individuel, l'alchimie particulière d'une compétition par équipe ajoute à la motivation, et au plaisir des athlètes. Les Françaises l'ont montré tout au long de leur 
journée de combats, samedi. Troisièmes aux championnats du monde par équipe en 1997, deuxièmes en 1998, et seulement cinquièmes en 2002, elles ont exploité à la fois leurs qualités individuelles et la très bonne ambiance qui règne dans leur groupe. Cela leur a notamment 
permis de battre les Japonaises, tenantes du titre, en demi-finale 4 victoires à 2 (et un nul). En finale, elles se sont imposées face aux Cubaines sur le score net de 4 victoires à 0. Frédérique Jossinet (- 48 kg), Audrey La Rizza (- 52 kg), de retour après une opération du genou, et Lucie Decosse avaient lancé leur équipe en remportant leur combat. Portée par l'enthousiasme du camp français, Anne Morlot (- 70 kg) a su livrer un combat courageux et efficace tactiquement pour donner le point de la victoire à la France.

Dimanche, les Japonais, favoris de la compétition, se trouvèrent sur la route des Français dès les 8es de finale. Ils alignaient une équipe faite de jeunes athlètes prometteurs et de judokas confirmés qui fut prise à la gorge par les Français. Cyril Soyer (- 60 kg), Benjamin Darbelet (- 60 kg) puis Daniel Fernandes (- 73 kg) s'imposaient, et c'est Frédéric Demontfaucon (- 90 kg) qui inscrivait le point décisif (4-2).

PARI TACTIQUE

"Le Japon garde une aura particulière et c'est toujours un plaisir de le battre", souriait, au bord du tatami, Brigitte Deydier, la directrice technique nationale. En demi-finale en revanche, les 
Français n'ont pu se défaire des Russes (3 victoires à 4), malgré un pari tactique basé sur la mobilité des joueurs plutôt que sur la puissance.

Ces résultats sont un motif de satisfaction pour les entraîneurs français, Christophe Brunet, pour l'équipe féminine, et Patrick Rosso, pour l'équipe masculine, arrivés il y a un peu plus d'un an à 
la suite de la profonde réorganisation de l'encadrement du haut niveau français initiée par le président de la Fédération française, Jean-Luc Rougé.

A deux ans des Jeux olympiques de Pékin, la mission de Christophe Brunet est d'enrichir le groupe de nouvelles judokas à côté d'athlètes confirmées comme Frédérique Jossinet, Anne-Sophie Mondière ou Céline Lebrun, tout en maintenant la dynamique de succès enclenchée par les performances individuelles, notamment au Caire à l'automne 2005 et aux championnats d'Europe 2006.

La troisième place des hommes permet de relancer des athlètes en mal de performance depuis le raté des Jeux d'Athènes. "Cette médaille fait du bien au groupe, souligne Patrick Rosso. Après deux ans de défaites, ils ont prouvé qu'il fallait aussi compter sur eux au plus haut niveau. Cela devrait aussi redonner confiance à chacun individuellement, parce que pour battre le Japon, par exemple, ils ont battu un champion olympique pour l'un, ou un champion du monde pour l'autre." Les championnats du monde individuels de Rio (Brésil) en septembre 2007 constituent désormais la principale échéance avant les JO de Pékin.

Bertrand d'Armagnac
Article paru dans l'édition du 19.09.06
REUTERS/PHILIPPE WOJAZER

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-814122@51-813814,0.html

Judo: la Géorgie championne du monde par équipes, la France 3e
REUTERS : Dimanche 17 septembre 2006 - 18:13

par Chrystel Boulet-Euchin

PARIS (Reuters) - La Géorgie a été sacrée championne du monde de judo par équipes au palais omnisports de Paris-Bercy.
En finale, les Géorgiens ont battu dimanche la Russie, quatre victoires à trois.

Après un beau parcours et au lendemain du sacre des Françaises, la France termine sur la troisième marche du podium, aux côtés de la Corée.

Les Géorgiens succèdent ainsi au Japon, qui l'avait emporté il y a quatre ans.
Après avoir perdu le premier combat de la finale, les Géorgiens ont passé la vitesse supérieure pour remporter les quatre combats suivants, s'assurant ainsi la victoire.
La Russie sauvait l'honneur en remportant les deux derniers combats par ippon.

Les Français, sous la houlette de Patrick Rosso, aux commandes de l'équipe masculine depuis un an, ont vécu une belle journée au Palais omnisports de Paris-Bercy.

Après une victoire expéditive - sept ippon en à peine plus de 11 minutes - sur l'Océanie, les Français ont vaincu les Japonais, pourtant donnés grandissimes favoris de la compétition.

DEMONTFAUCON DONNE LE POINT DE LA VICTOIRE

Ce petit exploit réalisé, ils butaient ensuite sur la Russie. L'issue de la rencontre s'est dessinée dans le dernier combat, opposant Ghislain Lemaire, monté d'une catégorie pour l'occasion, au triple champion du monde et vice-champion olympique des lourds, Alexander Mikhaylin.
Le colosse russe l'a emporté d'un petit yuko, marqué à mi-combat.

Pour la place de troisième, la France a ensuite dominé l'Ukraine, un sérieux client à ce niveau de la compétition. Le suspense n'a pas duré bien longtemps.
Cyril Soyer, champion de France des moins de 60 kg, a remporté le premier combat par koka, avant que Benjamin Darbelet, vice-champion d'Europe des moins de 66 kg, ne marque ippon sur Volodymyr Rogalskyy.
Anthony Fritsch marquait ensuite waza-ari sur l'expérimenté Gennadii Bilodid. La défaite d'Anthony Rodriguez face à Roman Gontyuk, troisième des Jeux olympiques 2004 en moins de 81 kg, n'entamait en rien la confiance des Français.
Frédéric Demontfaucon, champion du monde 2001 des moins de 90 kg, immobilisait Andryi Bloshenko à mi-combat, pour ramener le point de la victoire.
Ghislain Lemaire s'imposait ensuite sur disqualification de Vitaliy Bubon, coupable d'avoir frappé le Français à la tête alors que l'arbitre avait interrompu le combat.
Chez les lourds, Pierre Robin l'emportait également, sur une immobilisation de Yevgen Sotnikov après moins d'une minute de combat.

http://www.liberation.fr/actualite/reuters/reuters_france/204962.FR.php?rss=true

Début 2002, Mirko "Cro-Cop" Filipovic, transfuge du K1 Grand Prix, était opposé à l'expérimenté champion d'Arts Martiaux Mixtes (MMA) : Wanderlei Silva. Bénéficiant de règles intermédiaires avec des rounds de durées identiques à celles du K1, "Cro-Cop" arrachait le match nul.

Mais en 2006, l'expérience du Croate n'a plus rien à envier à celle du Brésilien. Tandis que la suprématie de Wanderlei Silva est de plus en plus contestée chez les "moins de 93 kg" (par Ricardo Arona, par Mauricio "Shogun" Rua, etc), Mirko "Cro-Cop" Filipovic est incontestablement un des 5 voire des 3 meilleurs poids lourds de la planète.

Les retrouvailles s'annoncent donc palpitantes entre ces deux champions en soif de revanche. C'est chose faite lors des demi-finales du Pride Grand Prix "Toutes Catégories" (Openweight) 2006. Soudain, la messe est dite. Mirko sort son coup spécial : le coup de pied fouetté au visage (high-kick). Wanderlei est KO !

Quand on voit le visage du Brésilien, pourtant extrêmement coriace (on se souvient que même Mark Hunt n'avait pas réussi à le "finir" et, qu'il y a fort longtemps, Wanderlei Silva s'était relevé immédiatement après le déluge de coups de poings infligés par Vitor Belfort à l'UFC), on comprend que son combat contre "Cro-Cop" a été très violent. Là, visiblement, Wand' aura besoin de bien plus de temps pour récupérer. Et on peut craindre qu'il ait du mal à défendre sa ceinture des "moins de 93 kg" à 100% de ses moyens face à Ricardo Arona ...

Lutte Féminine

 Marzaliuk Vasilisa (1m79, 76 kg) de Biélorussie

 Mio Nishimaki (1m60, 62 kg) du Japon

 Larissa Kanaeva (1m62, 63 kg) de Russie

Lutte Libre

 Baylal Makhov (1m96, 118 kg) de Russie

 Dyamal Sultanovich Otarsultanov (1m60, 57 kg) de Russie

Lutte Gréco-Romaine

 Ismael Guezel (1m82, 122 kg) de Turquie

 Ivan Nemeth (1m93, 92 kg) de Hongrie

 Refik Ayvazoglu (1m70, 74 kg) de Turquie

16/09 17h41 - Judo, Chpt Monde par équipes : Les Bleues sacrées

Les judokates françaises ont remporté samedi à Paris-Bercy le Championnat du Monde par équipe des nations.

Grâce à des victoires de Jossinet, La Rizza, Decosse et Morlot, l’équipe féminine de judo a remporté samedi la finale des Championnats du Monde par équipe des nations. A Bercy devant leur public, les Françaises succèdent au Japonaises, victorieuses en 2002 à Bâle.

http://www.sport24.com/ sport24_fil_info_actualite_sportive_news_judo__chpt_monde_par_equipes_le
s_bleues_sacrees_40817.html

Judo: les Françaises sur le toit du monde REUTERS : Samedi 16 septembre 2006 - 19:17

par Chrystel Boulet-Euchin

PARIS (Reuters) - Les Françaises sont, pour la première fois de leur histoire, montées sur la plus haute marche du podium des championnats du monde de judo par équipes nationales.

Après avoir battu en demi-finale les Japonaises tenantes du titre, elles ont battu en finale Cuba, deuxième de l'épreuve il y a quatre ans, sur le score sans appel de quatre à zéro.

Sur l'air désormais bien connu de "Zizou il va marquer", les filles de Christophe Brunet, l'entraîneur en chef, ont laissé éclater leur joie : "la coupe ont a gagné, champagne y va couler".

Tout un symbole pour une équipe retrouvée, un an après que le staff tricolore a été totalement remanié sous la houlette du nouveau Directeur technique national, Brigitte Deydier.

"C'était une équipe en forme et déterminée. Le fait qu'elles viennent chercher leurs entraîneurs pour les faire monter sur le tapis avec elles après la victoire prouve qu'il y a une vraie osmose", a 
souligné l'ancienne championne du monde, reconvertie en technicienne.

DU JAMAIS VU

"Elle ont tout donné. Le 4-0, c'est bien, mais c'est surtout la manière que je retiens. Au niveau technique, c'est monté en puissance. A deux ans des Jeux, c'est une marque de confiance 
qu'elles vont garder en elles", a ajouté Brigitte Deydier.

Jamais, même en rencontre amicale, la France n'avait infligé un 4-0 aux Cubaines, qui règnent avec le Japon - battu 4-2 par la France en demie - sur le judo féminin.

Frédérique Jossinet a donné le ton dès le premier combat en tenant en échec la championne du monde Yanet Bermoy. Derrière ce match nul, Audrey La Rizza clouait Yamika Del Valle au tatami d'un ippon au bout de 50 secondes.

Derrière, Barbara Harel, championne d'Europe en titre, arrachait le nul face à Yurisleidy Lupetey, troisième des Jeux olympiques d'Athènes, avant que Lucie Decosse ne domine l'ancienne championne du monde Driulis Gonzalez d'un waza-ari.

Anne Morlot donnait un avantage décisif à la France en battant Yalenni Castillo, avant que Céline Lebrun ne fasse match nul face à Yurisel Laborde et qu'Anne-Sophie Mondière n'offre la cerise sur le gâteau à son équipe en battant Ivis Duenas.

"Je n'ai jamais vu ça en équipe de France. Il y a un super groupe", a dit Frédérique Jossinet, vice-championne olympique et du monde, en équipe de France depuis plus de dix ans.

"C'est aussi la réussite des entraîneurs qui ont su créer cette osmose. Moi je leur dis 'chapeau bas'. Cet esprit d'équipe est énorme."

http://www.liberation.fr/actualite/reuters/reuters_sports/
204906.FR.php?rss=true