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Michel Brousse : «Les valeurs du judo nous protègent de la triche» - par IPA le 11/02/2007 @ 13:40

Ancien judoka de haut niveau, devenu professeur agrégé à Bordeaux II, Michel Brousse est l’auteur de «Le judo : se histoires, ses succès» (éditions Minerva, 2002). A l’occasion du 33e Tournoi de Paris, il raconte ce sport.

Comment expliquer qu’un sport japonais soit si bien implanté en France?

Le judo est arrivé en France au début du XXe siècle et son succès révélait alors le regard particulier de l’Hexagone vers l’Orient. Ensuite, Jean Gailhat a structuré la fédération française dans les années 50. Enfin, la venue en France de grands maîtres [le grade suprême] japonais dans les années 70 ont fini de tisser le lien d’amour entre la France et le judo en montrant aux pratiquants français les valeurs spirituelles du judo. «Champion sur le tatami, mais aussi dans la vie»… En 1974, le premier Tournoi de Paris a eu lieu, donnant au pays la compétition de référence qui permet de légitimer une institution. Et avec David Douillet, la France a désormais un champion légendaire.

Pourquoi est-ce le sport de pré-ado par excellence?

Ce sport offre des valeurs repères et permet de faire découvrir le respect. Ce sont aussi les premières blessures, toutes sortes de choses qui satisfont l’attente des jeunes, et qui canalisent leur énergie en leur inculquant des notions positives. Ce qui plaît beaucoup aux parents. Le judo a tout du sport modèle, entre traditions et valeurs morales. Ce n’est pas pour rien qu’il est pratiqué dans 195 pays dans le monde. Presqu’autant que le football.

Il n’y a pas de dopage dans le judo, ou d’erreurs d’arbitrages?

Evidemment tout n’est pas parfait mais, sincèrement, nos valeurs nous protègent. De fait, il y a peu de tricheurs. C’est ensuite un sport qui ne brasse pas beaucoup d’argent. Et, enfin, les produits dopants permettant d’être performant au judo sont facilement détectable (la nandrolone par exemple). Cette conjonction de facteurs limite les risques.
Quant à l’arbitrage, il y a un système d’évaluation des juges qui est appliqué à tous les niveaux de compétition et qui permet, pour résumer, aux meilleurs arbitres du matin de continuer l’après-midi [un tournoi de judo se déroule sur une journée]. Et, encore une fois, quand il y a une erreur d’arbitrage, le judoka qui en profite n’est pas fier de sa victoire, car elle heurte sa morale…

Pourquoi ce sport est peu reconnu médiatiquement?

Peut-être parce qu’il est compliqué dans ses règles et peu télégénique. Les institutions ont fait beaucoup d’efforts pour que le judo ne soit plus réservé aux connaisseurs. On a changé la couleur des tatamis pour la rendre télégénique, on a introduit une différence de couleurs entre les kimonos pour reconnaître les combattants, on a modifié les règles en insistant sur le judo offensif et en sanctionnant l’attentisme, on a simplifié le mode de comptage de point… On a avec Thierry Rey [ancien champion olympique devenu commentateur déjanté sur Canal+] quelqu’un capable de dynamiser l’image du judo. Mais on est un sport sans ballon, sans baskets et sans révolutions ou innovations possibles.

Cela dit, je ne me plains pas. La France reste le seul pays au monde capable de remplir une salle comme Bercy. Même au Japon ou à Tbilissi, les grands tournois ne dépassent guère les 5.000 spectateurs. Ils seront 12.000 ce week-end au Palais omnisport, pour ce qui est désormais le plus grand tournoi du monde, juste derrière les JO et les Mondiaux, avec une cinquantaine de nationalités représentées. C’est fabuleux, même si 80% des spectateurs seront des ceintures noires…

Recueilli par Stéphane ALLIES


Teddy Riner, futur David Douillet ? - par IPA le 10/02/2007 @ 17:45

  Judo. L'espoir français + 100 kg Teddy Riner déploie un style 
explosif, visible dimanche au Tournoi de Paris.
Teddy, tatami au top
Par Benoit BAUME
QUOTIDIEN : samedi 10 février 2007

Qu'y a-t-il de si impressionnant chez Teddy Riner, grand espoir du 
judo français dans la catégorie lourd (+ 100 kg) ? Ses mensurations : 
2,02 m pour 122 kg à seulement 17 ans ? L'incroyable confiance qu'il 
affiche ? Le destin d'exception qui lui est prédit ? Une chose est 
sûre, les spectateurs qui viendront dimanche au tournoi de Paris, 
plus grand tournoi de judo au monde, sont excités à l'idée d'assister 
à sa première participation. Né en Guadeloupe, Teddy Riner n'en a que 
peu de souvenirs, pour s'être envolé, bébé, vers la métropole, avec 
toute sa famille : papa, maman, trois aînés (un frère, deux soeurs). 
«Nous habitons à la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. 
Je mène une vie sans problème. Comme j'adore bouger, très tôt, mes 
parents ont dû trouver des activités pour canaliser ma force. A 5 
ans, ils m'ont pris un forfait à l'Aquaboulevard : tennis, jazz, golf 
et judo. Ma mère faisait son fitness, moi, je rentrais KO et j'allais 
direct au dodo.»

Maturité. Quand le PSG prend en main la section judo de 
l'Aquaboulevard, le phénomène est vite repéré. A 17 ans, le voici 
champion d'Europe et du monde junior. Mais chez les «grands», son 
judo explosif ne marche pas mal non plus. Il vient de terminer 
deuxième du championnat de France senior. Champion, judo, lourd : le 
rapprochement avec «l'ami de tous les Français», David Douillet, est 
inévitable. Pas pour Teddy Riner, habitué à répondre à une question 
mille fois posée. «Ce qu'il a fait reste extraordinaire, dit-il, 
attentif à rendre hommage à son aîné, mais je ne suis pas David 
Douillet. J'ai mon propre chemin à tracer.» Encore trop jeune ? Il ne 
le pense pas. «L'âge n'est plus une excuse. Je n'ai pas de temps à 
perdre et je suis prêt à aller chercher tous les titres que je 
pourrai.» Récemment, il a battu rapidement un junior japonais réputé 
rugueux. «Je n'ai pas eu le temps de vérifier s'il était si fort que 
ça», rigole-t-il, espiègle.

Lors des stages internationaux, les meilleurs seniors de la catégorie 
l'invitent à combattre, afin de le jauger. Muneta, Suzuki, Mikhaylin, 
tous champions du Monde, ont voulu le tester. A l'Insep depuis deux 
ans, Teddy grille les statistiques, bouleverse les théories, déborde 
du cadre. La catégorie + 100 kg est considérée comme nécessitant de 
la maturité, et, de fait, peu d'athlètes de moins de 25 ans arrivent 
à s'y imposer. Teddy Riner, lui, n'a pas encore l'âge légal de 
franchir la porte d'un night-club, qu'il pourrait déjà retourner la 
plupart des videurs qui en gardent l'entrée.

A voir sa carrure, on oublie un instant que le jeune homme poli passe 
un bac pro de management des réseaux informatiques, qu'il adore 
pratiquer le jet-ski dès qu'il a un instant de loisir, et que son mot 
préféré du moment est «cool». Le garçon aura 18 ans début avril 
etcompte bien voter dès le 22 pour le premier tour de la 
présidentielle. «Bayrou, il me fait rire, il a la patate, il rigole 
tout le temps. Mais Ségolène, elle ferait du bien à la France. 
J'hésite entre les deux.»

Esprit. Il y a quelque chose de Cassius Clay, aussi, chez Teddy 
Riner. Grand, athlétique, sûr de sa force et n'hésitant pas à 
provoquer avec esprit. «Par rapport à ses adversaires, très physiques 
et statiques, Teddy se déplace beaucoup. Souvent, je lui répète : 
"Vole comme le papillon pique comme l'abeille". Cela lui correspond 
bien», explique Serge Dyot, son coach au Paris Judo. Dimanche, Kosei 
Inoue, triple champion du monde et champion olympique, revient à la 
compétition, après plusieurs années d'absence, en passant des - 100 
kg au + 100 kg. Un come-back  très  attendu tant ce combattant 
possède un judo magique. «Je serai content de renvoyer Inoue dans sa 
catégorie», commente pourtant Teddy, pas mécontent de l'effet 
produit. Présomptueux ? Sûrement, tant il lui reste à prouver. Cette 
conviction intime qui l'habite et l'élan de sympathie qu'il arrive à 
générer ne laissent que peu de doute. Teddy «Cassius» Riner sera un 
grand champion. Il ne reste plus qu'à savoir quand. Dès dimanche peut-
être...

http://www.liberation.fr/actualite/sports/234321.FR.php?rss=true

Serge Feist : Une certaine idée du judo - par IPA le 10/02/2007 @ 17:04

Serge Feist : Une certaine idée du judo


A l'occasion de la retransmission, samedi 10 février sur Canal+, du tournoi de judo de Paris-Bercy, nous avons interviewé l'un de ses meilleurs connaisseurs : Serge Feist. Ancien Directeur Technique National de l'équipe de France, du temps de David Douillet et de Stéphane Traîneau, aujourd'hui arbitre international et responsable de la section judo du Racing Club de France, ce 8e Dan nous parle des compétitions à venir, des combattants tricolores et de l'évolution de son sport.


Vous avez plusieurs fois arbitré le tournoi international de Paris-Bercy, qui fête sa 8e édition. Quelle est la particularité de cette compétition ?


En réalité, le premier tournoi de Paris a eu lieu en 1971 ! Il se trouve que, depuis quelques années, c'est le Palais Omnisport de Bercy qui accueille les rencontres et, pour cette raison, lui a donné son nom. Maintenant, son retentissement est dû au fait que le tournoi de Paris est le premier organisé en Europe à avoir eu une dimension mondiale. Ajoutez à cela la belle ‘carte de visite' du judo français, ses 550 000 licenciés, sa pratique proche de celle du Japon... autant d'atouts, notamment auprès des connaisseurs qui ont fait de cette compétition une référence sur le plan international et un succès public. Il faut savoir que l'an dernier, Bercy a totalisé 25 000 entrées en deux jours !


Dans quel état d'esprit les Français abordent-ils le tournoi ?


Comme pour les éditions précédentes ! Les Français font un beau judo et veulent rivaliser avec les meilleurs. A Bercy, nous aurons face à nous les Japonais, les Coréens, les Russes : une sacré brochette ! Et puis, les judokas, qui se sont affrontés lors des championnats de France en janvier dernier, ont en ligne de mire les championnats du monde de Rio, en septembre prochain. De ce point de vue, le tournoi de Paris permet un écrémage, une sélection. L'athlète qui remporte Bercy a de fortes chances de se retrouver à Rio, même si, entre temps, il y aura les championnats d'Europe.


L'an dernier, Christophe Humbert créait la surprise. Cette saison, suite aux championnats de France, un petit nouveau semble s'imposer chez les lourds : Teddy Riner, qu'on présente comme un éventuel successeur de David Douillet...


Attention à ne pas s'emballer ! Il est encore jeune... Alors, effectivement, c'est un monument : il mesure 2,07m, pèse 130kg, s'impose à 17 ans chez les adultes, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Mais laissons le mûrir tranquillement. N'exigeons pas de lui des résultats; demandons lui de continuer à pratiquer sans se mettre la pression. Teddy a du potentiel, tout le monde lui souhaite de connaître le podium au plus haut niveau, c'est évident. Reste que l'équipe de France, ça n'est pas qu'une personne ! Et puis, il y a aussi les filles qui marchent mieux, pour l'instant, que les garçons sur le plan international...


Comment l'expliquez-vous ?


D'abord elles sont très motivées. Ensuite, il faut prendre conscience que tous les pays ne sont pas structurés pour avoir une équipe féminine de même envergure qu'une équipe masculine ; cela demande beaucoup de moyens. La France s'est donné un encadrement qui a permis aux filles de s'épanouir au plus haut niveau. Ce qui n'enlève rien à leur mérite, puisque les médailles, généralement, se disputent avec le Japon, la Corée, la Russie...


Et Cuba, ces derniers temps...


Vous avez raison ! Le dernier championnat du monde par équipe s'est joué, en finale, entre les Cubaines et les Françaises ce qui a donné lieu à une belle empoignade. Les Françaises l'ont emporté, et les garçons, de leur côté, ont battu les Japonais. Ces derniers se font peut-être du souci. Même si, à mon sens, il s'agit plus d'une question de "réglage", d'être présent au bon moment, que d'un réel problème technique. Le tournoi de Paris peut être un test, avec le retour d'Inoue qui était blessé, tirait dans les 100kg et vient de changer de catégorie en passant chez les lourds. On verra ce que ça donnera...


Vous évoquez Inoue. N'est-ce pas cela qui manque aux Français : une locomotive, à l'image de Douillet et Traineau qui tiraient non seulement leur équipe, mais aussi la discipline toute entière vers le haut ?


On aimerait qu'il y ait un leader ; c'est vrai, ça nous manque. Il reste Demontfaucon, mais il a 33 ans et la roue tourne. Du coup, c'est une nécessité pour l'équipe de France de rajeunir. Un effort a été fait, puisque les juniors qui se sont distingués aux championnats du monde –un peu moins lors des France- ont été mis dans le circuit. Je trouve cela très positif. Il ne s'agit pas de prendre des risques, mais simplement d'essayer. Ne pas viser des médailles qu'à court terme. Maintenant, le manque de grands champions ce n'est pas une question de structures ou de moyens. Cela se passe dans la tête des judokas ; ceux qui ont les capacités de monter au plus haut niveau doivent se rendre compte qu'ils ont ce potentiel. Le jour où il y a le déclic, ce n'est plus un problème. Combien d'athlètes, renfermés, se sont révélés lors d'un championnat et ont, de ce fait, passé la vitesse supérieure ?


Comment jugez vous l'évolution du judo, techniquement parlant, depuis une dizaine d'années ?


Le judo, en tant que sport de combat, est en recherche constante, donc il évolue. Chaque combattant peut emprunter une technique à un autre sportif nourri d'une tradition différente. Maintenant, il y a des techniques contraires à l'esprit du judo. Celles, entre autres, qui s'inspirent de la lutte. C'est une question préoccupante pour les instances internationales qui souhaitent revenir à une réglementation plus stricte permettant au judo de s'exprimer. Vous savez, lorsqu'on pratique bien le judo, on doit pouvoir vaincre n'importe quel adversaire portant un judogi. Si nous nous faisons avoir sur un ramassement de jambes, c'est que nous ne sommes pas suffisamment fort ; à nous de nous améliorer. Mais tant pour le spectacle que pour l'image que nous véhiculons, mieux vaut voir du judo que de la bagarre !


Pourtant, le jiu-jitsu brésilien, forme de grappling en vogue en Amérique et qui s'est montré précurseur dans les compétitions de combat libre, s'est officiellement rapproché de la fédération de judo...


Cela n'a rien à voir ! Le jiu-jitsu brésilien c'est du judo. Du judo au sol, du ne-waza, mais du judo avant tout ! Ce sont les mêmes techniques. Si cela a parfois dérapé, c'est une question de règlement voulu par les Brésiliens pour rendre le ne-waza plus spectaculaire, mais il n'en demeure pas moins que ce jiu-jitsu là n'a rien de spécifique. Sinon que le jiu-jitsu brésilien s'est spécialisé au sol alors que le judo se pratique aussi debout. Mais mettez des judokas en position de pratiquer du jiu-jitsu brésilien, ils auront à apprendre des règles, pas des techniques ! Il leur suffit de savoir, par exemple, qu'en jiu-jitsu brésilien un combattant ne peut pas tourner le dos, sinon il prend une pénalité, contrairement au judo. Les adaptations sont de cet ordre...


Rien, donc, qui dénature l'essence du judo. Iriez-vous jusqu'à dire que l'essor d'une telle discipline est un plus pour la votre ?


Oui, si elle emmène vers nos sports des gens qui ont 30-40 ans, appréhendent de chuter mais désirent, malgré tout, s'engager dans un sport de combat. Le jiu-jitsu brésilien est réglementé, bien fait ; il n'y a aucune "contre-indication". L'essentiel, pour les pratiquants, est de garder en eux l'esprit du judo...


Dans le même ordre d'idées, considérez-vous comme positifs les signes extérieurs –tapis et kimonos de couleurs- apportés dans les compétitions internationales pour rendre le judo plus attractif ?


Bien sûr ! L'opposition entre judogis blancs et judogis bleus donne une lisibilité, un côté visuel qui n'existait pas avant. De façon plus pratique, les instances ont fait rallonger les manches des kimonos pour une meilleure saisie. Cela permet de retrouver des techniques de judo qui existaient déjà mais n'étaient plus praticables, les vestes ressemblant de plus en plus à des justaucorps ! Toutes ces modifications vont dans le bon sens...


Malgré tout, le judo –troisième sport français en nombre de licenciés- est toujours aussi peu couvert par la télévision. Que faire pour qu'il soit plus "vendeur" ?


Il est vrai que le judo est difficile à comprendre quand on n'est pas pratiquant. A Bercy, nous utilisons un retour sur images. L'audiovisuel nous sert énormément pour mettre en valeur certaines attaques. Ce qui compte, c'est la façon dont la télévision présente les combats. Parce que si certains affrontements sont passionnants, d'autres sont inintéressants. Il faudrait, du moins pour les éliminatoires, retransmettre les combats en léger différé et faire une sélection des meilleurs. Cela demande peut-être plus de travail, mais nous avons les moyens de le faire ! En final, par contre, il y a toujours une tension qui rend la lutte intéressante et justifie la diffusion en direct...


C'est quoi, pour vous, un beau combat ?


C'est un combat où les deux adversaires montent sur le tapis pour gagner. Si les deux ne veulent pas perdre, l'affrontement ne sera pas bon. La manière dont les judokas s'engagent est déterminante. La différence réside dans la prise de risque qui est le propre des grands champions.


Il semble, aujourd'hui, y avoir deux écoles ; celle, rugueuse, proche de la lutte, des pays de l'Est ; et le judo, plus aérien et spectaculaire, des Sud-américains, en particulier des Brésiliens. Où se situent les Français ?


Entre les deux. En tant qu'Européens, il est vrai que nous sommes souvent en contact avec les pays de l'Est. Mais par goût personnel, je préfère le judo d'Asie, plus agréable. Les combattants russes ou d'Europe orientale offrent un vrai engagement, des mouvements explosifs mais qui nécessitent une dépense d'énergie qui n'est pas à la portée de tous, contrairement aux techniques de judo pure !


Propos recueillis par Olivier Rajchman pour telestar.fr.


http://www.telestar.fr/tele/tls.nsf/warticles/B766C6443F7AD88BC125727A00400056

L'opinion de "Big" George Foreman (suite) - par Jeronimo le 04/02/2007 @ 13:48

L'article suivant part de l'opinion de George Foreman selon laquelle le Basketball et le Football US ont privé la Boxe de potentiellement très bons poids lourds. L'analyse sur les gabarits de basketteurs a prouvé que sont opinion était exacte. Celle qui suit montre que les footballeurs US auraient plutôt fait des lutteurs et des "free-fighters" que des boxeurs (sauf peut-être Joe Montana, plus mince que les autres MVP). 

 

Taille

morphotype du boxeur : longiligne, élancé

morphotype du pancratiaste : athlétique, bien proportionné

morphotype du lutteur : massif, trapu

morphotype du sumotori : surcharge pondérale poussée à l’extrême

2m15

130 kg

154 kg

183 kg

259 kg

2m10

119 kg

141 kg

168 kg

238 kg

2m05

109 kg

130 kg

154 kg

218 kg

2m

100 kg

119 kg

141 kg

200 kg

1m95

92 kg

109 kg

130 kg

183 kg

1m90

84 kg

100 kg

119 kg

168 kg

1m85

77 kg

92 kg

109 kg

154 kg

1m80

71 kg

84 kg

100 kg

141 kg

1m75

65 kg

77 kg

92 kg

130 kg

1m70

59 kg

71 kg

84 kg

119 kg

1m65

54 kg

65 kg

77 kg

109 kg

1m60

50 kg

59 kg

71 kg

100 kg

1m55

46 kg

54 kg

65 kg

92 kg

1m50

42 kg

50 kg

59 kg

84 kg

 

 

2006 : LaDainian Tomlinson : 1m77; 99,8kg RB

2005 : Shaun Alexander : 1m79,5; 102kg RB

2004 : QB Peyton Manning : 1m95; 104,3kg

2003 : QB Steve McNair : 1m87,4 ; 104,3kg

2002 : QB Rich Gannon : 1m90; 95,3kg

2001 : QB Kurt Warner : 1m87,4 ; 99,8kg

2000 : Marshall Faulk : 1m77; 94,3kg RB

1999 : QB Kurt Warner : 1m87,4 ; 99,8kg

1998 : Terrell Davis : 1m79,5; 93,4kg RB

1997 : Barry Sanders : 1m72; 92kg RB

1996 : QB Brett Favre : 1m87,4; 102kg

1995 : QB Brett Favre : 1m87,4; 102kg

1994 : QB Steve Young : 1m87,4; 93kg

1993 : Emmie Smith : 1m74,5; 93,9kg RB

1992 : QB Steve Young : 1m87,4; 93kg

1991 : Thurman Thomas : 1m77; 89,8kg RB

1990 : QB Joe Montana : 1m87,4; 90,7kg

1989 : QB Joe Montana : 1m87,4; 90,7kg

1988 : QB Boomer Esiason : 1m92,4; 99,8kg

1987 : QB John Elway : 1m90; 95,2kg

1986 : Lawrence Taylor : 1m90; 109,3kg LB

...

1982 : PK Mark Moseley : 1m82,4; 90,7kg

...

1971 : Alan Page : 1m95; 110,7kg DT

...

1960 : Joe Schmidt : 1m85; 99,8kg LB

...

1958 : Gino Marchetti : 1m92,4; 110,7kg DE

...

 

La grande majorité des MVP (“most valuable players” = meilleur joueur de l’année) de NFL (« national football league » = ligue professionnelle de foot US) sont soit des Quaterback (ceux dont le rôle consiste à faire la passe) soit des Runningback (ceux dont le rôle consiste à recevoir la balle et à l’amener dans l’en-but adverse.

Les Quaterback sont généralement athlétiques avec des gabarits avoisinnant les 1m90 pour 100 kg ; ce qui ferait d’eux (s’ils s’intéressaient aux sports de combat) de potentiels pancratiastes modernes (« free-fighters »).

Les Runningback, quand on observe les statistiques de ces 20 dernières années, sont plus compacts, de véritables lutteurs. Leur gabarit approche les 1m80 pour 100kg.

 

Depuis une cinquantaine d’années, à peine quatre ou cinq titres ont échappé à ces deux postes. Il faut noter cependant les noms de Lawrence Taylor, Alan Page, Joe Schmidt et Gino Marchetti qui, bien que joueurs défensifs, ont été couronnés. Avec 1m90 pour 110 kg de moyenne, leurs physiques s’intercalent entre les morphotypes des pancratiastes et des lutteurs.

 

Différents rôles des joueurs défensifs (en anglais) :

 

Defensive Tackles, or DT's, are typically the largest and strongest of the defensive players

Defensive end DE is the name of a defensive position in the sport of American football. This position has designated the players at each end of the defensive line, but changes in formations have substantially changed how the position is played over the years.

Linebackers, LB, are members of the defensive team, and line up approximately five to seven yards behind the line of scrimmage, behind the defensive linemen

 


Anderson Silva, "Rampage" et "Cro-Cop" victorieux à l'UFC67 - par Jeronimo le 04/02/2007 @ 07:12

Il n'a fallu qu'un peu plus de 4mn à Mirko "Cro-Cop" Filipovic pour prouver au public américain qu'il était bien le meilleur kick-boxeur poids lourds du circuit MMA. En mettant KO l'invaincu Eddie Sanchez,  il se positionne imméditement comme le prétendant au titre poids lourds de l'UFC toujours détenu par le double-mètre Tim Sylvia (entraîné par Pat Miletich).

Quand à Quinton "Rampage" Jackson, il a dû batailler ferme pour s'imposer face au compact Marvin Eastman avant de finalement signer une belle victoire par KO.

Enfin, pour le titre des "moins de 84kg", Anderson Silva (ancien membre de la Chute Boxe) a conservé sa ceinture face à Travis Lutter propulsé au sommet suite à l'émission de télé-réalité organisée par l'UFC pour découvrir de nouveaux talents.

UFC 67 - All or Nothing

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OrganizationUltimate Fighting Championship
DateFebruary 3, 2007
LocationMandalay Bay Events Center,
Las Vegas, Nevada
PhotogalleryClick here!
MatchWinnerLoserMethodRoundTime
1Dustin HazelettDiego SaraivaDecision (Unanimous)35:00
2Ryoto MachidaSam HogerDecision (Unanimous)35:00
3Frank EdgarTyson GriffinDecision (Unanimous)35:00
4Terry MartinJorge RiveraKO (Punches)10:14
5Patrick CoteScott SmithDecision (Unanimous)35:00
6Quinton JacksonMarvin EastmanKO (Punches)23:49
7Roger HuertaJohn HalversonTKO (Strikes)10:19
8Mirko FilipovicEddie SanchezTKO (Strikes)14:33
9Anderson SilvaTravis LutterSubmission (Strikes)22:11

Lutte. La fédération mise sur le «beach wrestling» pour attirer le public. - par IPA le 03/02/2007 @ 12:14

Lutte. La fédération mise sur le «beach wrestling» pour attirer le public.

La lutte veut sortir la tête du sable en s'y roulant
Par Cédric MATHIOT
QUOTIDIEN : samedi 3 février 2007

En rire ou en pleurer ? La meilleure publicité qui a été faite à la lutte en France ces dernières années a sans doute été la projection nez dans le sable de l'animateur de l'émission potache de M6, le Morning Café, lors d'une initiation des journalistes à la lutte sur sable, en mars dernier. «Il est venu pour se faire jeter sur la tête. Il a fait un soleil dans le sable. Et ça a tourné en boucle à la télé et sur l'Internet. Mais, au moins, on a parlé de nous», dit Jérémie Ballais, membre de l'équipe de France de lutte gréco-romaine. Un lien vers la vidéo avait même été mis en ligne sur le site de la Fédération française de lutte, ravi du buzz. «Par contre, poursuit Jérémie Ballais , Il y a quinze jours, il y avait les championnats de France près de Bordeaux, il y a eu trois lignes dans les journaux.»

Pimenter. Le décalage révèle le mal de ce sport antique, universel (deux types face à face cherchant chacun à faire tomber l'autre), qui trime pour sortir de l'anonymat (un peu plus de 15 000 licenciés en France) et de son image austère. Mardi dernier, en prélude d'un test match de lutte gréco-romaine entre la France et Cuba à Paris, le comité d'Ile-de-France de lutte a voulu pimenter le spectacle d'une démonstration de lutte sur sable ( beach wrestling en VO), nouvelle 
déclinaison de la discipline, visant à séduire des néopratiquants sur les plages.
Huit lutteurs, venant de spécialités différentes (un judoka était dans le lot) ont été invités à se mettre en petite tenue (le maillot de bain est la tenue officielle du beach wrestling ) pour un tournoi (un voyage à Cuba pour deux au vainqueur). Sur la piste du Cirque d'hiver, une forêt de bambous en pot avait été installée, deux hamacs disposés dans les deux coins des combattants. Lesquels sont entrés sur le tapis coiffés d'un chapeau de paille et vêtus de chemisettes à fleurs. Le beach wrestling n'est pas une tocade française, mais une initiative du président de la Fédération internationale de lutte (Fila), le Suisse Raphaël Martinetti, qui a lancé la discipline en 2004. Une démarche saluée par Ghani Yalouz, dernier français médaillé 
olympique chez les hommes (1) et tout frais directeur technique national. «Jusqu'à présent, la présidence de la Fédération internationale avait toujours été trustée par les pays de l'Est. 
L'élection de Martinetti [en 2002, ndlr] a changé de choses, dans un sens plus dynamique. Je dis que tout est bon à prendre. Il faut populariser notre discipline.»

Compromission. Le foot avait le beach soccer, la lutte a donc son beach wrestling. Les règles sont simplifiées, les combats raccourcis. «Le fait de proposer un tournoi sur sable nous a permis de toucher un nouveau sponsor [une marque de cosmétique pour hommes, ndlr] , se 
félicite Alain Bertholom, organisateur de la soirée et président du comité d'Ile-de-France de lutte, pas forcément fan inconditionnel sur le fond. Sportivement, ce n'est pas n'importe quoi , c 'est une synthèse des luttes ancestrales. Mais il me semble peu pertinent de prétendre en faire une discipline à part entière. Déjà que les gens ne s'y retrouvent pas entre les trois luttes olympiques (2).»  «Certaines filles, dit Audrey Prieto Bokhashvili, championne de France 2007 et médaillée de bronze aux derniers championnats d'Europe, goûtent peu de devoir s'accoutrer en shorty et en brassière.»

Vainqueur du tournoi de beach wrestling, Vincent Aka réfute, lui, toute idée de compromission, même s'il a joué le jeu en roulant des mécaniques, torse nu, lunettes de soleil sur le nez. «Il n'y a aucune trahison, affirme ce licencié à Clermont-Ferrand, qui a disputé deux olympiades en lutte libre (en 2000, sous les couleurs ivoiriennes, et en 2004 pour la France). D'ailleurs, les anciens lutteurs n'en disent que du bien. Parce que cela fait connaître leur sport.» Après ce préambule exotique, la France a réalisé un réel exploit en battant l'équipe cubaine, une des meilleures du monde. La France a gagné quatre victoires à trois, malgré une défaite de Melonin Noumonvi, 
leader de l'équipe de France (moins de 84 kg) la nouvelle «star» de la discipline. Le gala sera retransmis à la télé, le 12 février sur Sport + (23 h 00). Pour ça aussi, il a fallu mettre la main à la 
poche, l'organisation ayant financé la production. «Faut pas rêver. Sinon, la télé ne vient pas.»

(1) Yalouz a été médaillé d'argent aux Jeux d'Atlanta en 1996 en gréco-romaine. Lors des JO de 2004, deux médailles de bronze ont été remportées chez les filles par Lise Legrand (moins de 63 kg) et Anna Gomis (moins de 55 kg).

(2) La lutte libre, la gréco-romaine (aucune action sous la ceinture) et la lutte féminine, olympique depuis 2004.

http://www.liberation.fr/actualite/sports/232799.FR.php?rss=true


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