Teddy Riner est présenté comme le nouveau David Douillet.

De belles promesses

Avec neuf médailles, dont cinq titres, l'équipe de France termine à 
la première place des nations des Championnats d'Europe de Belgrade. 
De bon augure à un peu plus d'un an des Jeux Olympiques de Pékin.

Par Nicolas Cerbelle

Les filles au top

Le bilan des Bleus lors de ces Championnats d'Europe est plus que 
satisfaisant. Avec 4 médailles d'or sur 5, les filles ont 
particulièrement brillé. Lucie Décosse, Gévrise Emane, Stéphanie 
Possamaï, Anne-Sophie Mondière sont ainsi montées sur la plus haute 
marche du podium. Si Décosse et Mondière étaient attendues, Emane et 
Possomaï ont quelque peu créé la surprise. Cette dernière a même 
totalement fait oublier l'absence de Céline Lebrun dont elle a 
longtemps occupée le rôle de doublure.

Riner le diamant brut

Côté garçon, la sensation est venue du jeune Teddy Riner, tout juste 
18 ans, qui s'est imposé dans la catégorie reine (+100kg). Une 
performance qui n'avait plus été réalisée depuis un certain David 
Douillet, couronné en 1994. On souhaite au jeune sociétaire du Paris 
Judo la même destinée que son glorieux aîné. Déjà champion du monde 
junior en 2006, le Guadeloupéen a en tous cas l'étoffe d'un grand. 
D'un géant même au vu de ses mensurations : 2,04 m pour 128 kg. 
Conscient de ses atouts, Riner ne nourrit aucun complexe. 
Impressionnant tout au long de son parcours, le Français s'est permis 
d'éliminer successivement le Lituanien Paskevicius, le champion en 
titre allemand Toelzer, le Slovène Ceraj. En finale, il s'imposant 
sur ippon devant le Géorgien Gujejiani. Dans les colonnes du 
Parisien, le champion expliquait : «J'y suis allé sans pression pour 
chercher mon cadeau d'anniversaire. C'est beaucoup de travail qui 
paie. J'étais à l'aise et je n'en avais rien à faire que mes 
adversaires soient champions d'Europe ou du monde. Il faut simplement 
que je leur rentre dedans ! C'est fait, et c'est du bonheur.» Le 
responsable des hommes, Patrick Rosso, s'est dit impressionné par la 
maturité de son poids lourd, même s'il rappelle que ce titre n'est 
qu'une étape vers d'autres sommet. Les JO semblent déjà en ligne de 
mire.

Objectif JO

Un objectif que partage Lucie Décosse. Championne d'Europe en 2002, 
la jeune judokate tardait quelque peu à confirmer les grands espoirs 
placés en elle. En manque de confiance et de repères au début de la 
compétition, elle s'est totalement rassurée : «Un deuxième titre, 
c'est dur à aller chercher alors je suis franchement contente ! 
L'année dernière j'avais raté ma finale et depuis 2002 je désespérais 
de retrouver le titre européen. J'ai passé une journée un peu bizarre 
car j'étais stressée, j'ai des choses qui me sont revenues, j'avais 
peur de perdre, je me sentais pas bien et puis en fait j'ai pris les 
matches et je me suis dis : tu ne peux pas perdre ! (.) Cela me donne 
confiance pour la suite. Il va y avoir des championnats du monde 
bientôt et je sais que tout le monde va m'attendre. Mais l'objectif 
c'est les Jeux et des compétitions comme ça me mettent en confiance 
pour la suite», confiait-elle sur le site de la Fédération Française 
de Judo. Sept ans après la retraite internationale de David Douillet, 
les Bleus semblent à nouveau armés pour dominer la planète judo. Du 
moins, la nouvelle génération a-t-elle su tourner la page de son 
glorieux passé. La prochaine échéance internationale, les 
Championnats du monde au Brésil, devrait permettre de jauger la 
véritable valeur de cette équipe de France.

Bilan de l'équipe de France :

9 médailles
5 en or : Lucie Décosse (-63 kg), Gévrise Emane (-70 kg), Stéphanie 
Possamai (-78 kg), Anne-Sophie Mondière (+78 kg) et Teddy Riner (+100 
kg)
1 en argent : Audrey La Rizza (-52 kg)
3 en bronze : Frédérique Jossinet (-48 kg), Benjamin Darbelet (-66 
kg) et Frédéric Demontfaucon (-100 kg)

http://www.sport24.com/
sport24_article_actualite_sportive_judo__championnats_d_europe__bilan_de
_belles_promesses_15373.html

Tous les détails de son parcours sur : http://espritjudo.blogspot.com/

On pensait que Rameau Thierry Sokoudjou avait peut-être bénéficié d'un "lucky punch" pour avoir foudroyé Rogerio "Lil' Nog" Nogueira en à peine 20 secondes lors du Pride précédent, et que cette fois-ci, Ricardo Arona allait le lui faire regretter en vengeant son camarade de la Brazilian Top Team. Il n'en fut rien, bien au contraire ! En moins de 2 minutes, Sokoudjou a encore mis KO son adversaire brésilien ! Avec ce puncheur exceptionnel, la Team Quest (de Randy Couture et Dan Henderson) tient un nouveau prodige (qui ne compte que 5 combats professionnels). 

Le reste du plateau faisait étalage de "vieilles gloires" qui ne sont plus au sommet pour la plupart (Jeff Monson, quoique toujours brillant en grappling; Kazuyuki Fujita; Don Frye; Gilbert Yvel; Akira Shoji ...), de quelques physiques hors normes (James Thompson, Eric "Butterbean" Esch, "Zuluzinho", ...) et d'un champion olympique de judo (Makoto Takimoto) qui a dû se défaire d'un kick-boxeur croate surnommé "le petit Cro-Cop" (Zelg Galesic).

George Saint-Pierre, tombeur de Matt Hughes, n'aura finalement pas gardé le titre des "moins de 77 kg" bien longtemps : TKO dès sa première défense !

A noter aussi la première défaite de Diego Sanchez qui avait accumulé 17 victoires depuis ses débuts chez les professionnels (et qu'on considérait comme le prochain challenger au titre des "moins de 77kg").

Un nom à l'affiche de cet UFC69 : Heath Herring de retour à l'UFC. "Cro-Cop" et lui ont largement les armes pour détrôner Randy Couture.