Le samedi 21 juillet, au Mandalay Bay Events Center de Las Vegas, deux des boxeurs les plus marquants de notre époque Bernard Hopkins et Winky Wright, seront opposés dans un combat qui a été conclu neuf cents grammes au dessus de la limite des super-moyens et nommé "Coming to fight" (Ils viennent pour se battre).


"Je suis là et mon palmares parle pour moi. Je suis le meilleur et le prouverai une nouvelle fois le 21 juillet" annonce Bernard Hopkins (42 ans, 47 victoires, dont 32 avant la limite, 4 défaites et 1 nul). Avec sa victoire sur Antonio Tarver en juin 2006, il a effacé les deux défaites, controversées, subies devant Jermain Taylor en 2005. Véritable légende des rings, Hopkins, qui détint la couronne mondiale unifiée des poids moyens pendant près de dix ans avec vingt défenses victorieuses, ne détient plus aujourd'hui aucun titre mondial, uniquement la ceinture des mi-lourds décernée par la fameuse revue "The Ring". Peut importe, car à présent ce sont les boxeurs qui font la boxe et non les titres et les noms de Oscar De La Hoya, Felix Trinidad, William Joppy, Antonio Tarver et Glen Johnson figurent à jamais sur la liste de ses victimes.

"Je suis heureux que Bernard ait accepté mon challenge, alors que personne ne veut m'affronter, je le respecte pour cela" a déclaré Winky Wright (35 ans, 51 succès, dont 25 expéditifs, 3 défaites et 1 nul), "Mais, je suis plus jeune, plus rapide et plus fort que lui... et il le sait !"
C'est un euphémisme de dire que Wright est l'un des boxeurs les plus méconnus du public et le plus craint et le plus évité par les autres boxeurs. Même les journalistes spécialisés qui participent au classement du Top Ten NetBoxe ne l'ont classé que dixième l'année dernière. Winky Wright, qui a disputé une grande partie de sa carrière en France, disputant 13 combats de 1993 à 1995 sous la direction de Louis et Michel Acaries, a réellement éclaté avec son succès sur Bronco McKart pour le titre WBO des super-welters en 1996.
Lui aussi a épinglé à son palmarès des noms comme Felix Trinidad, Shane Mosley ou encore Ike Quartey, sans compter un nul contre Jermain Taylor qui aurait pu se concrétiser en victoires sans une certaine nonchalance dans la dernière reprise (juin 2006).


Hopkins et Wright ont l'habitude de faire faire des erreurs à leur adversaires et de les faire payer cash. Ils misent sur des stratégies défensives, privilégiant le contre. Entre ces deux là, il ne faut pas s'attendre à un combat flamboyant ou à une guerre tête contre tête, mais plutôt à un combat tactique comme une partie d'échec. "Ils ne seront pas là pour plaire au public, mais pour gagner avec leurs armes. Ils sont malins, bons boxeurs, le meilleur technicien avec la bonne stratégie l'emportera" analyse le spécialiste Angelo Dundee.