Du XVIIIème siècle (boxe à poings nus) à la Seconde Guerre Mondiale (en passant par l'application des règles du Marquis de Queensbury dans les années 1880/90), les champions Blancs se refusèrent presque toujours à accepter les défis des Noirs. Seules exceptions notables :

- le Britannique Tom Cribb (champion de 1809 à 1822) qui battit les prétendants Afro-Américains Tom Moulineaux et Bill Richmond

- et le Canadien Tommy Burns (champion de 1906 à 1908) qui céda son titre en 1908 contre Jack Johnson (1908-1915) ... qui dut s'exiler en Europe pour échapper aux représailles.

http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/04/bare-knucle-boxe-poings-nus-tous-les.html

Du coup, parallèlement au titre officiel de "champion du monde", on vit se mettre en place des titres pour les "champions de couleur". Voici leurs noms de 1926 à 1937, date à laquelle Joe Louis, un Noir, réconciliera tous les Etatsuniens en battant le prétendument "nazi" Max Schmeling (Allemagne) et le prétendument "fasciste" Primo Carnera (Italie).

Depuis 1923, le "champion de couleur" Harry Wills (1m90, 95kg) n'a plus d'adversaires parmi ses pairs. Il brigue le titre de "champion du monde" détenu par le très médiatique (Blanc) Jack Dempsey (1m85, 85kg). Un accord est même signé en 1924. Hélas, les promoteurs craignent de déplaire à la foule. Le temps passe. Harry Wills n'est plus au faîte de sa gloire (sa première conquête de titre remontant à 1914). Finalement, il est battu par Jack Sharkey en 1926 (par disqualification) qui en profitera pour obtenir une chance mondiale; puis par Paolino Uzcudun (cette fois par KO4) qui lui aussi aura sa chance mondiale.

Survient alors un autre gabarit impressionnant : "George Godfrey", alias Feab Smith Williams (1m91, 101kg). Un mois à peine après la défaite d'Harry Wills contre Jack Sharkey (futur champion du monde 1932), "George Godfrey" s'empare du titre "de couleur" contre Larry Gains. Il le défendra 3 fois avant de le céder à ce même Larry Gains (87kg, un poids lourd standard de l'époque) en 1928 sur disqualification.

Le Canadien Larry Gains perd son titre "de couleur" dès sa première défense en 1928 (décision contreversée), mais s'empare du titre du Canada en 1929 puis du titre du Commonwealth en 1931. Il ne le cèdera qu'en 1934 avant de récupérer le titre de "champion du monde de couleur" en 1935. 

Tombeur de Gains en 1928, Seal Harris est un robuste poids lourd de 1m92, 104kg. Pourtant, en 1929 et 1930, il gagnera à peine 4 de ses 12 combats heureusement pour lui sans titre en jeu.

Déjà battu deux fois par "George Godfrey" (KO4 et KO3 en 1930), Seal Harris est contraint de remettre son titre "de couleur" en jeu contre l'ancien champion Godfrey en 1931. Le verdict est encore plus sévère : KO2. Dans l'intervale, Godfrey avait déjà essayé de conquérir un titre "noir" mais s'était séparé sur un match nul avec son ancien challenger Bearcat Wright. Il se retrouveront une 3ème fois mais ne pourront toujours pas se départager.

C'est finalement Obie Walker (99kg) qui vaincra aux points l'herculéen Godfrey (1m91, 113 à 120kg) en 1933. Mais son règne sera éphémère. Dès sa première défense, après une tournée en France, Suisse et Belgique, en 1935, il cède son titre à Larry Gains qui reconquiert ainsi le titre "de couleur" sept années après.

Larry Gains finira sa carrière au Royaume-Uni sans jamais remettre en jeu le titre "de couleur" mais en échouant pour le titre du Commonwealth en 1939 (TKO13) et plus sèchement (TKO6)cette même année contre Tommy Farr, ancien challenger au vrai titre mondial (détenu par un autre Noir Américain depuis 1937 : Joe Louis !).

Le site de la FFL (fédération française de lutte) propose les palmarès des meilleurs lutteurs français. C'est l'occasion de se rendre compte du niveau des champions de la Réunion sur le plan national. http://www.fflutte.com/cgi-bin/prog/pform.cgi?langue=fr&Mcenter=Fpalmares&TypeListe=moteur&TYPE_PALMARES=sportif

Ces informations peuvent également être complétées par la base de données http://www.iat.uni-leipzig.de/datenbanken/dbwrest/start.php en cas de classements au niveau international.

JUNIORS GARCONS

-55 kg : 1 Maillot Fabien

-60 kg : 1 Grondin Ludo

-66 kg : 1 Picard Evan - 2 Helmer Thomas

-74 kg : 1 Grondin Nicolas : 2ème du critérium national 2005 (gréco-romaine, minime, 55kg), 5ème du championnat de France 2006 (libre, cadet, 63kg), 6ème du championnat de France 2007 (libre, cadet, 76kg) et 2ème du championnat de France 2007 (gréco-romaine, cadet, 69kg) 

-84 kg : 1 Damour Rudy : 3ème des championnats de France 2005 (libre, cadet, 76kg), 5ème du championnat de France 2007 (libre, senior honneur, 84kg) et 1er du championnat de France 2007 (libre, junior, 84kg) 

- 2 Fontaine Thomas

-96 kg : 1 Barret Alexandre : 2ème du critérium national 2004 (libre, minime, 85kg)

SENIORS GARCONS

-66 kg : 1 Sellaye Wilfrid

-74 kg : 1 Sanchez Jérôme

-84 kg : 1 Drean Benoit - 2 Gilas Fabien

-120 kg : 1 Tarley Jean-Pierre

Ce qu'il faut retenir :

Sur les 13 juniors / seniors inscrits aux championnats de la Réunion, on dénombre 8 juniors (18-20 ans), 3 seniors (21-34 ans) et 2 vétérans (35 ans et +). Sur ces compétiteurs, 3 sont de niveau national (tous trois juniors) : Nicolas Grondin, Rudy Damour et Alexandre Barret.

Lors de ces championnats de la Réunion de lutte libre 2007, les deux vétérans "crocheurs" Jean-Pierre Tarley (37 ans) et Jérôme Sanchez (38 ans) ont été récompensés par un titre de champion de la Réunion respectivement en "moins de 120kg" et "moins de 74kg".

SENIORS GARCONS

-66 kg : 1 Sellaye Wilfrid (Club de Lutte Paul Jougla - Saint-Denis)

Moins de monde que prévu, mais du monde quand même. Les organisateurs du Comité et du Club Sportif Paul Jouglas en attendaient une centaine, ils étaient 80. Ce qui reste appréciable. “Il y a des blessés parmi nous, mais pas seulement. Chez certains, la motivation reste encore à aiguiser,” commente Johny Adelin, président du Comité et du CLPJ. La majorité des lutteurs présents était engagée chez les minimes et les cadets. Une tradition et également un signe encourageant pour les bénévoles qui se donnent sans compter pour le développement de l’activité. Chez ces jeunes, la hiérarchie est toujours plus ou moins fluctuante et ce fut le cas hier encore. Par contre chez les juniors et seniors, elle est beaucoup plus stable.

Les championnats régionaux donnent le titre mais n’ouvrent pas forcément sur une participation aux championnats de France. “Le titre est une condition nécessaire mais pas suffisante, il faut ensuite passer par le filtre des sélectionneurs,” indique Johny Adelin.

En attendant ce rendez-vous national, nos athlètes ont eu hier un galop d’essai en vue du traditionnel Tournoi de Noël qui se tiendra le 15 décembre à l’Étang Salé (gymnase du Centenaire) avec des Rodriguais et des Mauriciens et, pour la première fois cette année, avec les métropolitains de Saint-Priest. “Tous les ans dans le cadre des championnats de France, ils nous accueillent au sein de leur structure et il est tout à fait logique à notre tour, de les recevoir désormais,” souligne encore le président.

La pratique de la lutte reste encore discrète à La Réunion, pourtant ce sport olympique constitue une bonne école de formation et une belle opportunité de s’amuser.

Chiffres

Le Comité de La Réunion de lutte totalise 300 licenciés répartis sur 11 clubs, mais lorsqu’on y ajoute les jeunes de la filière UNSS le chiffre monte tout de suite à plus de 2000 selon Johny Adelin. “Nous avons la chance d’avoir parmi nos pratiquants des professeurs d’éducation physique et grâce à eux il y a un gros travail effectué dans les écoles par le biais de la filière de l’UNSS. En la matière La Réunion a été pionnière et désormais nous faisons école en métropole.”